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Grille Porc : un éleveur sur dix en difficulté

La production s'est en général bien adaptée. Une nouvelle concertation est prévue début mars.

« La plus-value moyenne a représenté 10,5 centimes la semaine dernière. On est en phase avec l’objectif de départ», martèle Fortuné Le Calvé, président du Comité régional porcin (CRP) Bretagne. Deux mois après la mise en place simultanée d’un nouveau classement et d’une nouvelle grille de paiement des porcs, l’organisation essuie encore de nombreuses attaques. Les dernières flèches ont été tirées par le « Comité Bédée », qui a réuni quelque 150 éleveurs « indépendants » au début de la semaine en Ille-et-Vilaine. Une riposte s’imposait. « Le classement rend compte objectivement de la qualité de la carcasse, la grille oriente la production vers les besoins du marché », déclare le CRP dans un communiqué de presse.

Le comité rappelle que la nouvelle grille est le fruit d’une négociation. Début 2007, ce seront près de 55 réunions qui auront été organisées sur la Bretagne à l’initiative des groupements. Au niveau syndical, 4 réunions départementales et 155 réunions cantonales se sont tenues. « Toutes ces réunions ont été l’occasion pour les responsables professionnels d’expliquer, d’écouter et de rendre compte. Tous les éleveurs bretons auront été invités et auront pu participer à une ou plusieurs réunions. La grille vise à assurer l’unicité des modalités de paiement du porc et la transparence du prix pour la majorité de la production. Pour les productions de niche, des accords commerciaux sont passés entre producteurs, groupements et abatteurs. »

Le CRP estime à 30 % la part des éleveurs très éloignés de la plus-value moyenne. Mais, cela inclut les 10 % qui font de la multiplication. Les groupements admettent en général de leur accorder des revalorisations. Il y a aussi les 10 % de producteurs de porcs lourds. Des grilles spécifiques doivent leur être appliquées, comme par le passé. Reste donc 10 % réellement en difficulté. « Neuf éleveurs sur dix ont su s’adapter à la nouvelle grille, souligne Fortuné Le Calvé. L’échec des autres peut être dû à un manque de pot, une mauvaise génétique, un tri mal adapté... »

Le communiqué souligne que des aménagements seront envisagés si nécessaire, en concertation entre l’amont et l’aval, comme cela avait été demandé par les professionnels au moment des accords. A ce sujet, une réunion initialement prévue fin avril a été avancée au début du mois de mars.

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