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Glon, Novial et Unéal dominent au nord de Paris

Pris en étau entre les fabricants belges et picards, le groupe coopératif Unéal se devait de réagir. À Aire-sur-la-Lys, il vient d’achever une première tranche d’investissements d’un montant de 5 millions d’euros.
Au terme de ses deux derniers exercices, le groupe coopératif Unéal a investi 5 millions d’euros dans son usine d’aliments du bétail d’Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais). Cette modernisation intervient après le rachat en mars 2011 des Moulins Delesalle (20 000 tonnes fabriquées par an), suivi de la fermeture de l’usine de Saint-Pol-sur-Ternoise.
Deux opérations qui permettent au dix-septième groupe coopératif français « de saturer la plus importante usine d’aliments au nord de Paris, dont la capacité de fabrication frôle les 200 000 tonnes par an », selon Bernard Decherf, directeur des productions animales du groupe, qui rappelle que « les tonnages fabriqués ont diminué de 30 % en 6 ans dans la région » ! Aire-sur-la-Lys approvisionne près de 3 000 éleveurs, directement ou via des accords passés avec des groupes voisins, comme ceux signés en juillet 2010 avec la coopérative Agora de l’Oise. Les investissements programmés dans cette ancienne usine d’engrais devenaient en effet plus qu’urgents.

Une force de frappe

Dans la production d’aliments, la concurrence est devenue de plus en plus exacerbée au nord de Paris. Les opérateurs belges comme le groupe Versele Nutrition de Deinze, qui a racheté Dossche en 1999 (430 millions d’euros de chiffre d’affaires) ou Aveve, filiale du tout-puissant groupe flamand Boerenbond (900 000 tonnes par an) qui a pris le contrôle du groupe Dumoulin en 2008, renforcent en effet leur présence en Nord-Picardie. Le Belge Aveve possède d’ailleurs une usine d’aliments du bétail (Sabé) à Arques, près de Saint-Omer.
Côté investissements, les opérateurs français n’ont pas été en reste. Le groupe Glon-Sanders (Sofiprotéol) a ouvert le feu le premier en modernisant son usine de Landrecies (59), dans laquelle il a investi 8,4 millions d’euros. Il dispose ainsi de trois sites de production (Arras, Rethel et Landrecies), fabriquant plus de 226 000 tonnes par an.
L’opération fut très vite suivie par la création de Novial en mai 2010, véritable force de frappe en Picardie. Constituée du regroupement de la filiale aliments du groupe coopératif picard (Ucalpi) et d’Evialis (groupe In Vivo), Novial a également englobé les deux usines Sogal de l’Oise.
Ses sept unités de fabrication (450 000 t/an), dont certaines spécialisées (non OGM, bio…) maillent parfaitement le territoire picard. Un avantage indéniable en termes d’optimisation de la logistique pour celui qui revendique la première place de fabricant d’aliments composés au nord de Paris.
C’est enfin sans compter avec la présence du négoce de Nord-Picardie avec le groupement Nord-Négoce, le groupe Carré (Nutricare) ou les Ets Vaesken. Le groupe Carré (200 millions d’euros de chiffre d’affaires et 600 000 t de collecte) développe depuis un an une filière bio (Cap Bio Nord) en association avec un moulin belge (Dedobbeleer) de Halle. Un créneau qu’Unéal semble pour l’instant ne pas vouloir occuper.

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