Gelpat rachète l'ex-usine de Panavi dans le cadre de la loi Florange
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> La convention de revitalisation a été signée à Limoges par Francis Bon, Laurent Cayrel et Lionel Fontanille.
En 2012, Lionel Fontanille a sauvé soixante-six emplois en rachetant l'usine de pâte à chou Gelpat de Bus-sière-Badil (24). Deux ans plus tard, il récidive en reprenant la boulangerie Panavi de Saint-Auvent (87, filiale de Vandemoortele) le 18 novembre dernier. Spécialisée dans la pâte feuilletée, cette usine haute-viennoise est fermée depuis octobre suite à la décision de Panavi de délocaliser l'activité en région lyonnaise. Aucun des 69 salariés n'a accepté la mutation, mais le rachat de Gelpat offre de nouvelles perspectives : 50 emplois seraient créés à terme, dont 15 dès 2015 avec une reprise des activités en janvier. Cette opération a été scellée en grande pompe par une convention de revitalisation entre le préfet de la Haute-Vienne Laurent Cayrel, le cédant Francis Bon et le repreneur.
C'est la première application de la loi Florange italisation a été rancis Bon, Lau-ntanille. qui impose au dirigeant de trouver un repreneur : « L'intérêt, c'est que le climat social est apaisé, et cela va permettre de reprendre très vite le travail. Nous prévoyons d'investir 3 millions d'euros sur trois ans. Les salariés de Panavi ont un excellent savoir-faire en matière de pâte feuilletée, et on veut lancer des millefeuilles surgelés haut de gamme », projette Lionel Fontanille. « On est satisfaits, même si tous les emplois ne sont pas maintenus. En revanche, on ne va pas dire merci à la loi Florange. Elle impose seulement un délai de deux mois pour rechercher un repreneur, c'est complètement inutile. Heureusement, notre direction s'est engagée à chercher bien plus longtemps, ce qui a permis de trouver cette solution », soupire Sébastien Auvray, délégué CGT.