Aller au contenu principal

[Edito] Gare à l’effet papillon

Papillon
© Pixabay

Drôle de confinement que nous vivons là ! Les Français ont le droit d’aller travailler, d’emmener leurs enfants à l’école, de faire leurs courses mais seulement « essentielles ». Tous les commerces de produits « non essentiels » sont donc fermés et pour éviter une concurrence déloyale, les rayons de ces mêmes produits sont désormais aussi interdits de vente dans les grandes surfaces. Thermomix, poêles, pierrades, ordinateurs et journaux sont autorisés à la vente mais pas les fours, couverts, tables de cuisson, livres, comme le pointe Michel-Édouard Leclerc sur son blog. Les pyjamas enfants âge 2 ans peuvent être vendus mais pas les pyjamas enfants âge 3 ans. Un vrai casse-tête pour les distributeurs. Derrière cette décision « ubuesque » diront certains, « protectrice » pour les petits commerçants diront d’autres, une conséquence non visible : le risque de perturber l’ensemble des relations de la distribution avec ses fournisseurs. L’arrêt de tout un pan d’activité des grandes surfaces va fragiliser nombre de PME du secteur non alimentaire. Et lorsque les rayons pourront rouvrir, les enseignes seront appelées à soutenir ces acteurs économiques importants pour les territoires français. Comment ? En se montrant cléments dans la négociation commerciale par exemple. En revoyant la péréquation de leurs marges au profit de ces entreprises en difficulté… ce sera peut-être au détriment des produits alimentaires. Des produits alimentaires fabriqués par des PME pénalisées par l’arrêt de la restauration, et des perspectives de fin d’année peu propices avec un Noël qui s’annonce peu festif. PME, dont les marges se sont réduites, année après année, avec la guerre des prix. Plutôt que d’ajouter des mesures contraignantes, le gouvernement aurait peut-être dû réfléchir au moyen de soutenir les petits commerces pour leur passage à la vente en ligne ou en leur facilitant le click and collect ? Un soutien qui pourrait s’avérer utile pour tous même au-delà de la crise liée à la Covid-19.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio