G20 : Le Maire peine à obtenir la transparence sur les stocks
La semaine dernière, Bruno Le Maire était à Buenos Aires. Un mois plus tôt, le ministre de l’agriculture était à Brasilia. Il a défendu tour à tour son « plan d’action » pour renforcer la sécurité alimentaire dans le monde, priorité de la présidence française du G20. Le jour J approche. Les ministres de l’agriculture du G20 se rassembleront à Paris le 22 juin. « Nous mettrons notre pierre à l’édifice », a-t-il dit, en vue du sommet des chefs d’État du G20 en novembre, à Cannes, qui pourrait ratifier un tel plan. « Depuis un an, nous multiplions les contacts tous azimuts avec les États, auprès des organismes internationaux, syndicats de paysans et représentants des agroindustriels. Nous nous approchons d’un consensus. En particulier avec l’Argentine », a-t-il assuré au lendemain d’une réunion avec son homologue argentin. Transparence sur les stocks et régulation des marchés agricoles sont les axes du plan français. « Le plus délicat est la transparence sur les stocks, admet Bruno Le Maire. Pour la Chine et l’Inde, qui ont plus d’un milliard d’habitants à nourrir chacun, cela revient à exposer ses forces et faiblesses aux yeux du monde. » Pour réguler les marchés financiers agricoles, il propose de créer un registre des opérateurs, limiter leurs prises de position sur les marchés et exiger l’apport d’un capital minimum pour effectuer chaque transaction.