Fruiterroir quitte les PAI pour le babyfood

Fruiterroir vient de céder ses 60 % de par-ticipations dans André Bazin. Le groupe est sur le point de vendre l'en-treprise belge EP Fromatis, spécialisée dans les poudres et concentrés de fromage. À sa tête, Jean-Louis Brunel, annonçait il y a trois ans dans nos colonnes vouloir construire un groupe autour des PAI. Il opère désormais un virage vers l'alimentation infantile. Propriétaire de Yabon depuis 2005, Fruiterroir a acquis il y a deux ans Ackermanns Haus, société allemande spécialisée dans le baby-food, dotée de la marque Kinella, « très connue en Allemagne de l'Est », souligne-t-il. La société Yabon a été rebaptisée Yabon Baby en septembre dernier. « Le site de Verneuil-sur-Avre (27) se prête totalement à l'alimentation infantile, mais nous manquions de compétence. Nous avons travaillé avec des gens comme Heinz, puis nous avons fabriqué en co-packing avec des entreprises spécialisées, en Grande-Bretagne », confie le patron de Fruiterroir. « J'ai personnellement investi 15 M€ dans l'usine », poursuit-il. En France, l'activité s'est développée autour des produits pour enfants, comme des crèmes esserts sous licence Disney. Pour l'heure, Fruiterroir s'intéresse aux États-Unis. « Nous venons de créer une filiale à Miami et on cherche à acquérir une société sur place », nous révèle Jean-Louis Brunel. Les desserts lactés sont fabriqués en France et les fruits en gourde en Allemagne. La gamme sera élargie en fin d'année. « Deuxième étape : la Chine. À horizon un an ». Fruiterroir réalise 60 M€ de chiffre d'affaires dont 60 % en nutrition infantile. Un plan d'investissement de 5 M€ sur l'Allemagne, 2 M€ sur la France et 2 M€ aux États-Unis est prévu. D'ici trois ans, Yabon pourrait se délester de ses activités historiques de desserts prêts à consommer.