Freetime : fast food à la française pour l’étranger
Après son succès à Taïwan, la chaîne française de fast-food Freetime va développer ses activités à l’étranger, en ouvrant dans un avenir proche des restaurants en Extrême-Orient, au Moyen-Orient et en Europe.
Le PDG de Freetime, Guy-Raoul d’Harambure, prévoit pour 1986 une progression des ventes de 66 %, dont 70 millions de francs hors des frontières. La première réalisation sera inaugurée dès la semaine prochaine au Koweït. Il est prévu une vingtaine de franchises sur quatre ans au Proche-Orient. En Extrême-Orient, si 25 ouvertures sont envisagées d’ici trois ans à Taïwan et à Hong-Kong, Freetime commence déjà à prospecter au Japon et en Corée du sud. L’Europe est également visée avec une enseigne à Amsterdam début 1986 et, par la suite, de nombreuses implantations en Italie.
Freetime est constituée par un capital entièrement français, avec la participation de Socopa (leader européen de l’industrie de la viande) pour 50 %, du groupe Accor (25 %) et d’Eurocom (25 %), malgré un nom de consonance anglo-saxonne qui a permis de lancer la marque sur un marché dominé par les Américains. Freetime veut être un fast-food à la française. En effet, en plus du hamburger, sont proposés des produits au goût français, tels que le steak haché aux herbes de Provence ou le filet de poisson nature. Par ailleurs, afin de faire plus « parisien », une tour Eiffel de huit mètres et un arc de Triomphe ornent le magasin de Taïwan.
Le développement à l’étranger est certes une grande ligne d’orientation, mais l’accroissement en France n’est pas abandonné. Des ouvertures sont prévues dans notre pays, car de nombreuses personnes sont intéressées par les franchises. Actuellement, 12 enseignes sur 35 sont des franchises et ce phénomène va se développer vu l’impatience de la demande. Mais ces installations sont fortement liées à la disponibilité d’emplacements intéressants, ce qui constitue un frein et a poussé l’orientation vers l’étranger. Avec cette expansion, Freetime va pouvoir consolider sa deuxième place actuelle sur le marché français du fast-food avec 15 % des ventes.