Fraude aux travailleurs détachés : le gouvernement veut frapper fort
Le gouvernement hausse le ton contre la fraude aux travailleurs étrangers détachés en France, représentant un manque à gagner de 380 millions d'euros pour la Sécurité sociale, estimait en septembre la Cour des comptes. Le premier ministre Manuel Valls a installé jeudi le groupe national d'inspecteurs sur le travail illégal au ministère du Travail et a ensuite présenté à Matignon son plan de lutte. Principale annonce: l'amende maximum pour fraude au détachement sera portée à 500 000 euros, contre 10 000 euros maximum actuellement. Cette mesure sera intégrée au projet de loi Macron. Parallèlement, les fraudeurs ne bénéficieront plus d'aucune exonération de cotisations sociales. Parmi les secteurs « les plus durement touchés » par cette fraude figure l’agriculture (avec le bâtiment et les transports), selon Matignon.