FranceAgriMer annonce « des prix exceptionnellement élevés »
Dans une note très détaillée diffusée hier, le service de la direction des marchés, unité grandes cultures de FranceAgriMer analyse la situation et les perspectives du marché mondial céréalier telles qu’elles se présentent en ce début de campagne. Les derniers grands rapports officiels font tous ressortir la dégradation des productions céréalières dans le monde, pour le maïs aux Etats-Unis et le blé en Russie notamment, les accidents climatiques ayant bouleversé les prévisions de récoltes céréalières abondantes, encore envisageables en début d’année. Il s’ensuit une extrême tension des prix sur le marché mondial, déclenchée en premier lieu par la chute des prévisions de production de maïs US, tirant les autres produits, y compris les oléagineux. Bien sûr, les récoltes ne sont pas terminées partout et FranceAgriMer reconnaît une « période d’incertitude » mais s’engage dans une prévision conjoncturelle en annonçant comme « une chose quasi certaine » « des prix exceptionnellement élevés ». L’office évoque les conséquences de ces prix sur l’élevage, voire le risque de mouvements sociaux graves dans les pays les plus tributaires de l’importation. Le rationnement de la demande constituerait un frein relatif à la hausse et, une fois encore l’utilisation de céréales pour la production de carburant suscite la contestation, jusqu’au sein de la FAO.