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Food Studio : l'Aria Alsace mutualise la R&D

Le Food Studio veut réunir un maximum de compétences en matière de recherche et développement et en donner l'accès à chaque PME porteuse d'un projet d'innovation. Les industriels pourront s'appuyer sur huit prestataires homologués.

U « n peu plus de la moitié des 424 industries alimentaires alsaciennes emploient moins de vingt salariés. Elles n'ont guère les moyens de structurer un projet d'innovation. » Le Food Studio que l'Aria a officiellement lancé le 13 avril 2015 avec six partenaires(1) doit battre en brèche ce constat dressé par Manou Heitzmann-Massenez, sa présidente. Inspiré du Centre culinaire contemporain (CCC) de Rennes et de l'Agro Campus de Gembloux, en Belgique, son idée est d'accompagner une entreprise dans son désir d'innover, en lui proposant une palette de services ” dispensés par huit (pour l'instant) prestataires homologués comme les laboratoires auxquels les industriels peuvent s'adresser pour faire aboutir leur projet.

Objectif : au moins dix produits innovants avant fin 2015

L'offre se veut la plus complète possible. Elle va de la mise au point de nouvelles recettes au développement du packaging, de l'étude d'un procédé de fabrication à la gestion des aspects réglementaires et des risques, de l'établissement d'un cahier des charges à des tests microbiologiques ou des études sensorielles. Des compétences complémentaires seront apportées au fur et à mesure que les besoins seront détectés au contact de cas concrets. « Cette assistance doit permettre aux entreprises d'accélérer leur rythme d'innovation » indique Manou Heitzmann-Massenez. Pour fin 2015, le Food Studio s'est donné comme objectif de contribuer au lancement d'au moins dix produits innovants en ciblant notamment la prévention nutritionnelle.

Professionnel en 2016, autonome en 2017

La montée en puissance du Food Studio sera progressive sur une période de trois ans. 2015 doit être l'année d'amorçage du Food Studio. Pour démarrer, il est logé dans les locaux de l'Aria à Strasbourg. Un chef de projet et un chargé d'études y ont, entre autres, pour mission de tester la viabilité du concept lui-même et des différents prestataires, de commercialiser les offres et de créer les outils de communication du nouvel outil. Plusieurs conférences seront organisées sur le thème des nouveaux modes de consommation. Un restaurant d'étonnement éphémère proposera des produits innovants en test aux consommateurs.

Si tout se passe bien, l'année 2016 devrait permettre la professionnalisation du Food Studio avec la mise en place de prestations techniques encore inexistantes en Alsace, d'un service d'accompagnement en cas de gestion de crise, d'un soutien aux start-up, d'un laboratoire virtuel déclinant les dernières technologies numériques, d'un pilote pour la mise au point des process industriels. En 2017, le Food Studio, alors autonome et ayant fait la preuve de sa rentabilité, pourrait s'installer dans un lieu physique fixe en sollicitant des investisseurs privés. Pilote industriel et restaurant d'étonnement y seront notamment localisés.

(1) Aerial, Alsace Innovation, Alsace Qualité, Conectus Alsace, INPI, IUT Louis Pasteur.

UN COÛT INFÉRIEUR AU MARCHÉ

Le Food Studio souhaite suivre des projets globaux encadrés par deux ou trois prestataires. Le coût de leur expertise sera facturé aux entreprises. Elles seront gagnantes à tous les coups. « L'Aria a négocié avec les sociétés intervenantes des tarifs inférieurs à ce qu'elles auraient obtenus en traitant avec elles en direct », précise Sylvie Schott, la directrice de l'association qui vise un public aussi large que possible. L'accès au Food Studio est en effet ouvert aux industriels français, mais aussi aux étrangers à commencer par ses voisins allemands.

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