Foie gras : Val de Sèvre cherche des producteurs
La Coopérative « Val de Sèvre foie gras » recherche de nouveaux producteurs, afin de composer avec les départs en retraite du quart de ses 180 apporteurs répartis sur une dizaine de départements du Grand Centre Ouest. Spécialisée dans le palmipède gras, l’entreprise vient de fêter ses quinze ans, affichant une bonne santé économique issue de ses résultats : 64 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2004, 1 300 tonnes de foies gras traitées par les 150 salariés de l’unité d’abattage de la Pommeraie sur Sèvre, à la limite du sud vendéen et des Deux-Sèvres.
Cette unité – Sopadev – fait partie groupe Delpeyrat, un des leaders mondiaux du foie gras. Elle bénéficie d’un outil ultramoderne construit pour appliquer une démarche hautement qualitative, qui la met à l’abri des actuels problèmes de grippe aviaire. « Notre production en filière s’appuie depuis 1998 sur une maîtrise totale du sanitaire, explique Michel Fruchet directeur général de l’entreprise. Nous sommes également liés à des impératifs issus de la démarche Agriconfiance, ce qui nous permet d’atteindre le zéro défaut. Et nous prenons toutes les mesures alimentaires, pour éviter toute possibilité de propagation d’un virus venant de l’extérieur… »
Val de Sèvre se positionne comme l’un des tout premiers intervenants de son secteur sur son vaste territoire géographique, tenant le haut du pavé aux côtés de son concurrent Rougié-Bizac. Sur un marché en progression de 10 % l’an dernier, elle évolue sur les segments du foie gras cru en IGP – et produits annexes – vers son partenaire Delpeyrat, et du foie gras d’origine France à destination de la restauration.
3 millions de palmipèdes par an
Cette anticipation sur les futurs départs en retraite de ses producteurs est motivée par des besoins en approvisionnement qui devraient permettre à la Sopadev de traiter en découpe et abattage plus de 3 millions de palmipèdes par an d’ici 2010. La coopérative met à cet effet sur la balance des arguments pour attirer les bonnes volontés, sous formes de garanties : marges annuelles sur cinq ans, aides à l’installation de prégavages et gavages, accompagnements techniques. Entre les réalités du terrain, la demande en progression des consommateurs, et les avantages offerts, nul doute qu’elle n’arrive à renflouer ses troupes.