F&L : l’ensemble du réseau Hexagro certifié AB
Poussé par le Grenelle de l'environnement, le réseau de grossiste en fruits et légumes Hexagro a décidé de s'engager dans la voie du bio. Dès ce lundi 30 juin, tous les associés du réseau (une vingtaine) et l'ensemble des sites (50) seront certifiés AB (par les deux organismes Ecocert et Qualité-France). En 2007, seuls deux ou trois sites Hexagro étaient engagés dans la démarche. «J'espère que le bio ne va pas être qu'une mode. Pour mon entreprise (j'ai 200 camions, je suis un gros pollueur), j'inscris le bio dans une démarche plus globale de développement durable», a déclaré Bernard Estivin, président du groupement et p-dg du groupe éponyme, lors d'une conférence de presse organisée jeudi dans les locaux d'Interfel (interprofession des fruits et légumes frais). Le réseau répond ainsi à une demande naissante de ses clients grands comptes comme Elior, Sodexo et Accor. «Nous avons voulu nous positionner sur ce marché, sans prendre de parti dévalorisant la production conventionnelle, qui elle, s'oriente de plus en plus vers une agriculture dite raisonnée, mais pour proposer un service supplémentaire, innovant et répondant à l'évolution de la demande», précise Christian Daniel, directeur du réseau de grossistes.
Dur de trouver le sourcing
«Les entreprises de notre réseau peuvent donc approvisionner en fruits et légumes issus de l'exploitations certifiées bio, l'ensemble du territoire français», assure-t-il. Même si Bernard Estivin reconnaît que « la plus grande difficulté aujourd'hui est de trouver le sourcing ».
Les membres du réseau Hexagro ont sélectionné des fournisseurs en capacité de fournir nationalement, mais une grande part de l'approvisionnement sera locale. « La gamme des produits élaborés bio se développe et donne des réponses adaptées aux attentes de la RHD : salades 4 e gamme et légumes 4 e (carottes et céleris râpés, chou émincé...) et 5 e gamme (betteraves cuites, carottes et choux fleurs pasteurisés, soupe...) », ajoute Christian Daniel. Avant de conclure « permettre à la restauration hors foyer d'accéder aux produits de l'agriculture biologique c'est montrer que le bio n'est pas réservé aux purs et durs, aux bobos, mais est accessible à tous et tout particulièrement aux scolaires et aux jeunes qui feront notre société de demain ».