F&L : le PEIFL doit maintenir la cadence
C’est avec une évidente satisfaction qu’Yves Bayon de Noyer a dressé le bilan d’activité du PEIFL (Pôle européen d’innovation F&L) à l’occasion de sa seconde assemblée générale organisée à Avignon le 26 mai dernier. L’enthousiasme n’est pas retombé avec le rendu des conclusions de l’audit d’évaluation (lire LM du 20 juin).
Dans un communiqué, le PEIFL a fait savoir sa satisfaction : « notre Pôle figure dans la catégorie des 19 pôles qui ont atteint partiellement les objectifs de la politique des pôles de compétitivité et qui doivent travailler à l’amélioration de certaines dimensions de leur action », écrit le Pôle. « Les résultats détaillés de l’étude et les recommandations spécifiques à notre Pôle, ainsi que les décisions définitives de la DIACT, nous permettront d’étudier les voies d’amélioration et d’intégrer ces éléments dans la définition de la stratégie du pôle pour les années futures (.) Le PEIFL remercie tous les acteurs et partenaires qui ont permis d’obtenir ce résultat encourageant et les invitent à contribuer à la réflexion et aux actions qui permettront d’atteindre l’ensemble des objectifs », conclut le communiqué.
Avec 151 membres, les adhésions au PEILF sont en augmentation croissante depuis sa création. « Nous pensons même atteindre le chiffre de 170 en 2008. Par ailleurs, et c’est également une satisfaction, l’équilibre entre production et industriel, les deux piliers du PEIFL, est maintenu à 24 % pour chaque catégorie. Ce chiffre, contrairement aux idées répandues, indique que l’amont est très investi dans le pôle. Enfin, je tiens à souligner la dimension interrégionale que le pôle est en train d’acquérir. L’an dernier, le nombre d’adhérents de la région Rhône Alpes a progressé de 56 %, de 31 % pour le Languedoc Roussillon et de 8 % pour Paca », déclare Yves Bayon de Noyer.
35 projets labellisés depuis sa création
Créé pour favoriser les projets partenariaux production/enseignement/recherche/industrie, le pôle est habilité à labelliser les projets, la labellisation ouvrant à différents fonds de soutien financier. En 2007, 25 projets ont été soumis à la commission de labellisation qui en a validé 18 dont 10 ont reçu des financements provenant des organismes FUI, ANR, OSEO, Région, et autres. Au total, le PEIFL a labellisé 35 projets depuis sa création dont 15 dans le domaine de l’agriculture, 9 pour l’agroalimentaire et 9 pour l’ensemble de la filière.
Pour conclure, Yves Bayon de Noyer a fixé les priorités de PEIFL pour 2008 : « poursuivre la mobilisation des acteurs et maintenir une forte dynamique de projets innovants ». Un enjeu d’autant plus important, que si « le PEIFL est leader en matière de projets transversaux », il devra passer sous les fourches caudines de la reconnaissance. « Il y a actuellement 15 pôles dans le secteur végétal, a prévenu Jean Louis Seillan, directeur de la DRAF Paca. Or les démarches sont rendues plus compliquées par le manque de financement public destiné au fonctionnement des pôles. A l’issue de l’audit, il faut donc s’attendre à des recommandations visant à des rapprochements ou mises en commun de moyens ». L’étude complète a été remise à la DIACT et le gouvernement décidera des orientations de la politique des pôles de compétitivité lors du prochain comité interministériel d’aménagement et de compétitivité des territoires, en juillet.