F&L : le lobby européen veut se faire entendre
Si l’Europe politique peine encore à trouver sa voie comme le montrent actuellement les débats autour de la constitution, l’Europe des lobbies est, elle, une réalité bien ancrée dans le fonctionnement des institutions Bruxelloises. En regroupant vingt régions d’Europe, méditerranéennes principalement autour d’un projet comme, l’association Areflh entend bien agir comme une caisse de résonance des régions de production et des producteurs.
Ainsi, l’Italien Luciano Trentini, nouveau président de l’association, qui a succédé à Guy Saint-Martin, président du Sifel, entend bien faire valoir les aspirations des producteurs lors de la réforme de l’OCM fruits et légumes réforme dont l’étude vient d’être repoussée de quelques mois, au printemps 2006, par la commissaire européenne à l’agriculture.. « Cette OCM doit donner aux producteurs la garantie d’une plus grande rentabilité de leurs productions » plaide ainsi Luciano Trentini qui compte aussi pouvoir parvenir à capter quelques subsides européens en partant d’un constat simple : « Les fruits et légumes représentent 17 % de la production commerciale agricole de l’Europe et ces productions ne sont bénéficiaires que de 4 % des aides ».
L’Areflh s’est aussi saisie des dossiers de communication générique et tentera de réaliser une synthèse des efforts déployés dans les vingt régions adhérentes afin d’homogénéiser les campagnes de promotion autour des messages « santé ». Tout comme seront tentés des rapprochements entre les interprofessions françaises, espagnoles et italiennes.
Crise : pour la création d’un fonds
Autre sujet majeur de préoccupation du nouveau président, la gestion des crises est aussi objet de toutes les attentions au sein de l’association qui proposera la mise en place d’un dispositif, un fonds destiné à atténuer l’impact dévastateur des dépressions du marché comme celles connues l’année dernière dans les trois pays. « Nous devons parvenir à obtenir la mise en place d’un tel système pour protéger nos productions qui sont celles qui ont les coûts de production les plus chers du monde ». Dossier, qui s’il aboutit, viendra peut-être plaider en France, pour la publication des décrets d’application de la mise en place des coefficients multiplicateurs.
« Nous devons aussi rapidement travailler à préparer le nouveau round de l’OMC qui doit s’ouvrir à Hong-Kong et obtenir que les fruits et légumes soient de nouveaux inscrits sur la liste de produits sensibles », conclut-il.
La tâche n’est-elle pas immense ?