F&L de 4
gamme : un marché de plus en plus concurrentiel
gamme : un marché de plus en plus concurrentiel
Malgré la bonne presse dont bénéficient les fruits et légumes, la consommation peine à décoller. Seuls les segments des 4 e et 5 e gammes progressent sur des rythmes annuels compris entre 8 et 10%. En 2006, les légumes 4 e gamme ont par exemple connu une croissance de 13% en volume et de 9% en valeur, selon les données du TNS worldpanel. Quelques signes indiquent toutefois un ralentissement de la croissance sur ce secteur.
«Le marché de la salade 4 e gamme est parvenu à maturité en France aujourd'hui. En 2005 il n'a progressé que de 8,5% en volumes après des années de croissance à deux chiffres» , expliquait Pierre Méliet, directeur marketing et développement de Crudi dans nos colonnes en octobre dernier (LM du 17/10/2006). Une récente étude du cabinet d'analyses stratégiques Precepta confirme un ralentissement de la croissance de l'ensemble des fruits et légumes 4 e gamme même si les prévisions pour la période 2007/2010 restent positives : +6% en volume et +2,7% en valeur. «Le marché continuera de se démocratiser, porté notamment par une offre de plus en plus large en MDD et premiers prix. [...] Les pressions tarifaires observées sur le marché se traduiront par un nouveau recul des prix entre 2007 et 2010», poursuit l'étude. Les MDD et premiers prix représentent déjà 55% de parts de marché pour la 4 e gamme.
Des restructurations à prévoir
Dans ce contexte, les multiples acteurs du secteur doivent saisir les opportunités. Pour recruter de nouveaux consommateurs, les marques ciblent les enfants (Rougeline et ses tomates cerise, minitom's, ou les petits fruits à l'effigie des héros de Disney lancés par Champion). D'autres misent sur le côté pratique (Priméale et sa gamme de pommes de terre microondables, les assiettes et les bols woks prêts à consommer de Crudi, sachets microondables de légumes d'IDS). A côté des traditionnelles salades et tomates 4 e gamme, de nouveaux venus font leur entrée dans le rayon comme les fonds d'artichauts (de la société Picodime) ou les champignons (large gamme développée par France Champignon). Avec un temps de retard sur les légumes, les fruits se développent (Florette s'y est mis, Soup'Idéale aussi). La restauration hors domicile et l'export constituent aussi des débouchés d'avenir.
Mais pour se lancer ou innover sur la 4 e gamme, les entreprises doivent investir massivement. Castang, la PME périgourdine, a ainsi investi 1 M Eur dans une technologie innovante permettant une DLC de 21 jours sur des pommes en sachet. Florette va investir prochainement la même somme dans le développement de sa gamme saladiers. La filiale 5e saison de l'Islandais Bakkavör a annoncé son intention d'investir entre 5 et 10 millions d'euros dans les trois ans et d'embaucher 300 salariés dans une unité de salade en sachet et de produits frais préparés.
«Un tel investissement ne fera que renforcer un peu plus le degré concurrentiel sur le marché au cours des années à venir et pourrait en outre contribuer à l'accélération des restructurations dans le secteur», conclut l'étude de Percepta.