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Filière porcine : spectacle désolant

Rien ne va plus dans la filière porcine bretonne. Et cette fin janvier 2016 donne un peu l'impression que l'on est en train de toucher le fond dans une production habituellement cyclique. Le pacte breton et la reprise de Gad n'auront rien fait. Si le mouvement des Bonnets roses peine à prendre, il ne manque qu'une petite étincelle pour que les Bonnets rouges ressortent de leurs placards après deux ans de sommeil. Depuis 2013, l'écotaxe a été enterrée (ou presque), et la filière volaille bretonne remise sur les rails grâce aux redresseurs de Doux et à la consolidation menée par LDC. Mais force est de constater que la restructuration de la filière porcine n'a pas eu lieu. Seuls les distributeurs E.Leclerc et Intermarché ont su tirer leur épingle du jeu, via l'investissement et la croissance externe pour le second. Ce n'est pas un hasard si ces deux acteurs, disposant de l'ensemble de la chaîne de valeur, ont un temps pu jouer le jeu de la hausse des prix à Plérin et rapidement afficher une offre Made in France. Les autres subissent et résistent plus ou moins bien à la loi du marché et à la pression d'une concurrence européenne exacerbée par l'embargo russe dans un contexte de surproduction européenne. Le tout dans une ambiance de fin d'époque pour nombre d'éleveurs bretons, dans une situation financière inextricable. Depuis cet été, la stratégie du chacun pour soi s'impose, faisant comme première victime le Marché du porc breton. Une seconde victime, Inaporc, est tombée la semaine dernière, sous les coups de la Fédération des charcutiers (Fict), opposée depuis toujours à l'étiquetage de l'origine des viandes transformées, demandé par les éleveurs pour revaloriser le prix du porc. Un divorce dramatique dans un moment de haute tension. Heureusement, sur le terrain, des entreprises ont mis en place des initiatives de filière comme Fleury Michon et Abera avec J'aime. Ou Système U et son partenaire Terrena, Carrefour fait aussi des efforts. Des filières à consolider pour maintenir une production locale.

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