Fièvre catarrhale : Intersud fait huit propositions
Relativement épargné, jusqu’en 2008, par le sérotype 1 de la fièvre catarrhale, le Sud-Ouest est aujourd’hui largement touché et les départements font, les uns après les autres, l’objet de vaccinations obligatoires. Une crise sanitaire qui s’accompagne d’une crise économique majeure, liée à l’impossibilité de commercialiser les bovins dans les temps (veaux, broutards) et à d’importantes pertes en ovins, avoisinant 35 %. Réunie en conseil d’administration exceptionnel, Intersud, interprofession bovine et ovine de Midi-Pyrénées, a rédigé huit propositions pour aider les éleveurs.
« Il pourrait être demandé une prise en charge par le Conseil régional des frais de traitements vétérinaires (30 à 40 euros pour les bovins, 5 à 6 euros pour les ovins) pour les animaux déclarant la maladie, car les traitement cortisone et antibiotiques permettent de sauver et de rétablir les bêtes malades », indique-t-elle. La demande d’une aide régionale est également évoquée pour le renouvellement des bêtes en cas de perte.
L’interprofession sollicite aussi le gouvernement pour obtenir une aide nationale à la vache allaitante pour les éleveurs-naisseurs Aujourd’hui, les aides sont versées aux engraisseurs pour compenser une baisse de prix., qui vont supporter les baisses de prix et le coût du maintien sur les exploitations des animaux non vendus. Elle aimerait également que les dispositifs d’aide complémentaire à la mortalité et au maintien ou à l’engraissement soient maintenus.
Les exportateurs mis à mal
Enfin, Intersud demande le versement d’un complément d’aide (5 % du CA) « aux exportateurs économiques qui ont en 2007 perdu 15 % de CA, 30 à 40 % au 1 ersemestre 2008 et une perte totale de septembre à novembre prochain » , ainsi que l’appui de toutes les structures d’accompagnement de l’agriculture, notamment les banques et la MSA, pour aider les agriculteurs à passer cette crise sur le plan de la trésorerie.
La filière est soutenue par Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, qui a écrit au Premier ministre pour connaître rapidement les mesures que compte prendre le gouvernement. « Suite à la forte baisse de leur revenu ces dernières années, notamment en production ovine, de plus en plus d’éleveurs envisagent maintenant d’arrêter leurs activités, souligne-t-il. Cette crise les en a convaincus. Ces disparitions vont accélérer la diminution du troupeau régional et la désertification du territoire. C’est donc aussi en terme d’aménagement du territoire qu’elle aura des conséquences graves si rien n’est décidé rapidement. »