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Festein cherche à croître par le « sur-mesure »


> Patrick Folz, directeur, Lionel Strypsteen, président, et Delphine Schott, directrice commerciale et développement produits de Festein Alsace devant la nouvelle usine.
Festein d'Alsace nourrit l'ambition de passer sa production à 4 200 à 7 300 t sous trois ans. Pour y parvenir, l'entreprise mise sur la productivité de sa nouvelle usine et sa capacité à s'adapter aux souhaits de ses clients. Reportage.

Process cru et cuit séparés et automatisés, consommation d'énergie sous surveillance, ergonomie des postes de travail à la découpe et au conditionnement : Festein d'Alsace a soigné la conception de sa nouvelle usine de 6 000 m2 mise en service fin mai sur un site de 6 hectares dans la zone industrielle d'Obernai, au sud-ouest de Strasbourg. Avec cet outil en cours de certification IFS qui lui a coûté 12 millions d'euros, la filiale du groupe de restauration Agapes, lui-même contrôlé par la famille Mulliez, a l'objectif de monter très vite en gamme. Sur le site de Duttlenheim, les fabrications plafonnaient à 4 200 t depuis 2012.

Lionel Strypsteen (président) et Patrick Folz (directeur de Festein d'Alsace) sont les premiers à croire au potentiel de croissance de l'entreprise dont la stratégie repose sur sa capacité à satisfaire les demandes spécifiques de ses clients de la grande distribution et en restauration. Auchan et Simply représentent un débouché pour 80 % des volumes alors que Flunch, Pizza Paï et Les 3 Brasseurs en pèsent 20 %. « Nous discutons en permanence avec les équipes produits des enseignes auxquelles nous vendons », signale Delphine Schott, directrice commerciale et développement produits. Le jambon cuit supérieur à l'ancienne, salé à la veine et désossé à creux a par exemple ” été développé avec Auchan il y a plus de dix ans. Outre des assortiments de charcuterie traditionnelle alsacienne, la gamme comporte deux collections de sai-son : l'été avec grillades et brochettes, l'hiver avec choucroute et palette à la diable. Les quelque cent recettes qui se déclinaient en 134 références en 2002 sont aujourd'hui passées à 270. La gamme actuelle devrait en toute logique s'enrichir. « De nouvelles activités sont en réflexion. Des ébauches d'investissement sont prévues en 2016 », confirme Lionel Strypsteen. Il pourrait s'agir de charcuteries pâtissières, de produits de rôtisserie et de tranchage. Le site d'Obernai pourra sans problème répondre à ce développement. Les cinq ateliers dédiés au libre-service cuit, cru et autres produits, au tranchage et à la choucroute, ont été implantés au cœur de la nouvelle usine et dimensionnés pour pouvoir absorber une hausse des fabrications traditionnelles.

UNE HISTOIRE MOUVEMENTÉE

Festein a su rebondir au cours d'une histoire mouvementée. L'entreprise créée en 1965 pour fabriquer la charcuterie des enseignes Mammouth et Suma lance sa marque en 1987. Cette année-là, elle produit 2 500 t de marchandises. En 1998, elle rejoint le groupe Auchan qui rachète à l'époque Docks de France. En 2002, la réorganisation des approvisionnements du groupe lui inflige une grosse baisse d'activité. Dans un contexte défavorable au cours duquel le marché régresse en volume comme en chiffre d'affaires, Festein remonte au contraire la pente. Il lui faut dix ans pour retrouver en 2012 son niveau de fabrication de 2002.

De nouvelles activités sont en réflexion

Les ateliers qui restent à créer pourront s'y connecter en périphérie. « Le site est configuré pour être évolutif », indique Patrick Folz. D'ici trois ans, Festein compte porter son effectif de permanents de 75 à 85. En 2014, l'entreprise a stabilisé son chiffre d'affaires à 18 millions d'euros. « Elle doit continuer à se montrer compétitive, souligne Lionel Strypsteen, car les clients du groupe sont libres d'aller se fournir ailleurs. »

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