Farines animales
La réautorisation des farines animales fait de nouveau parler d’elle. Le Conseil national de l’alimentation prépare le mandat de son prochain groupe de travail sur leur acceptabilité sociétale. Et la Commission européenne ne serait pas contre à moyen terme, pour les monogastriques, si tout risque de cannibalisme est bien écarté ; car, selon Willem Penning de la DG Sanco, qui s’exprimait au congrès de la Fefac à Hambourg, « ce qui est bon pour l’homme doit pouvoir être bon pour l’animal ». Après les grandes interdictions des années 2000, les réticences restent vives. Bien que réautorisées, les graisses n’ont pas encore vraiment fait leur retour dans les formules d’aliments pour animaux en France : les cahiers des charges sont encore très largement minéraux et végétaux. Et si, pour Hervé Collet (Saria Bio Industrie), « ce sont aux clients de communiquer sur la composition de leurs produits, nous ne sommes que des vendeurs de matières premières », les enjeux de communication ne peuvent se gérer que collectivement selon Pascale Briand, de la DGAL, présente à l’AG du Sifco.