Euronutrition SAS cible les cages aménagées
Euronutrition SAS, centre de recherche basé à Saint-Symphorien dans la Sarthe et issu de la mutualisation des outils de trois entreprises du secteur de l’alimentation animale (Sanders, CCPA et Techna), vient d’inaugurer sa station expérimentale en poules pondeuses équipée de cages aménagées. L’application de la réglementation européenne sur le bien-être animal, à compter du 1 er janvier 2012, ne sera pas sans conséquences sur les performances technico-économiques des élevages. C’est pourquoi, selon Emmanuel Amprou, ingénieur volaille, chaque structure a « besoin d’essais pour proposer des solutions fiables »aux éleveurs. Or, la mise en commun d’outils de recherche apporte une plus grande capacité expérimentale à chaque entreprise, pour un moindre coût. Si la définition des thèmes de recherche et les essais sont communs, l’exploitation des résultats continue à se faire en interne, chaque entreprise conservant sa propre stratégie de développement.
Des études comportementales
48 cages de 20 poules ont été installées à Saint-Symphorien. De nombreuses mesures y seront effectuées, comme la consommation d’aliment et d’eau ou encore le nombre d’œufs produits, leur aspect et leur solidité. La mise en place d’un système de distribution d’aliment permettant des mesures de consommation à la cage autorise, selon Bruno Chevé, responsable de la station, « de nouveaux thèmes de recherche, notamment sur l’impact du nombre de repas, de leurs horaires et de la quantité distribuée ».
Autre nouveauté qui intéresse ces trois entreprises : l’influence de la taille du groupe sur le comportement des poules pondeuses, et notamment leur accès à l’aliment. Alors que le nombre d’individus n’avait que peu d’impacts lorsque les cages ne comportaient que trois poules, son augmentation à plus de 15 volailles va désormais entraîner des modifications de comportement, comme l’établissement d’une hiérarchie et de relations dominant/dominé qui pourraient se traduire par une hétérogénéité d’accès à la mangeoire ou encore par une accentuation du phénomène de tri — comme c’est le cas dans les élevages plein air notamment.
Les essais vont débuter ces prochaines semaines, les vérifications quant à la fiabilité de l’installation ayant été concluantes. Les premiers résultats ne sont pas attendus avant plusieurs mois, le temps pour les équipes d’Euronutrition SAS de consolider leurs données. Chaque entreprise s’occupera ensuite, indépendamment des autres, de traiter ces informations et surtout, de les adapter aux contraintes du terrain.