Etude sur les OGM : l’Anses et l’Efsa appelées à se prononcer
Suite à la publication d’une étude de chercheurs français sur les effets néfastes du maïs OGM NK 603 de Monsanto sur des rats, Paris et Bruxelles ont saisi leurs autorités sanitaires respectives, à savoir l’Anses et l’Efsa. Hier en début d’après-midi, Bruxelles a annoncé le gel de l’examen de la demande de renouvellement de l’autorisation de culture accordée à Monsanto pour le second OGM autorisé dans l’UE, le MON 810, en attendant l’avis de l’Efsa sur cette étude menée par l’équipe du professeur Gilles-Eric Seralini, président du Conseil scientifique du Criigen. Le gouvernement français s’est dit prêt, en fonction de l’avis de l’Anses, à demander à Bruxelles des « mesures qui pourraient aller jusqu’à suspendre en urgence l’autorisation d’importation dans l’UE du maïs NK 603 ». Stéphane Le Foll a appelé à une « réforme profonde » des procédures d’homologation des cultures génétiquement modifiées dans l’UE afin de les rendre « beaucoup plus strictes ». « Il est indispensable de préciser dans le droit européen les conditions dans lesquelles on peut déclencher un moratoire sur les cultures d’OGM », a-t-il déclaré dénonçant le « flou juridique » au niveau communautaire. De son côté, la Fnsea a réclamé la « transparence » des aliments importés destinés au bétail en matière d’OGM et s’en remet aux scientifiques.