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Étiquetage nutritionnel : les Bretons à l’affût

La réglementation européenne encadrant l’étiquetage nutritionnel des denrées alimentaires doit être transposée en droit français avant le 31 octobre prochain. Les entreprises bretonnes ont des connaissances et des approches très diverses du sujet.

C’est une enquête d’ampleur. L’Association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA) a interrogé près de 90 entreprises sur leur connaissance de la réglementation relative à l’étiquetage nutritionnel. Leur approche varie selon la taille et les secteurs d’intervention, mais toutes semblent vouloir aller plus loin, selon l’étude, qui est parue dans la Revue de l’observatoire des IAA de Bretagne d’avril.

Pour l’heure, l’étiquetage nutritionnel relève de la directive 90/496/CE adoptée en France par décret, en septembre 1993. Seuls les produits mentionnant sur l’emballage ou dans une publicité une allégation nutritionnelle ou de santé doivent faire figurer les valeurs nutritionnelles, réparties en deux groupes. Dans le premier, les protéines, les glucides, les lipides ; dans le second, les sucres, les acides gras saturés, les fibres alimentaires et le sodium. La nouvelle directive du Conseil européen (2008/100/CE) sur le sujet – transposable en droit français avant le 31 octobre 2009 –, ajoute des valeurs nutritionnelles et introduit de nouveaux modes de calculs.

L’association bretonne des entreprises agroalimentaires, structure d’appui transversal à 120 adhérents industriels, a lancé en 2007 une commission « nutrition santé » pour accompagner les entreprises souhaitant mieux informer les consommateurs des avantages de leurs produits. Pour renforcer son soutien, l’ABEA a commandé fin 2008 une enquête auprès de ses adhérents, parmi lesquels 89 ont répondu. Objectif : mesurer leur niveau de connaissances en matière d’étiquetage nutritionnel. Premier enseignement : la majorité des entreprises interrogées (65) pratiquent déjà un étiquetage nutritionnel. On y trouve toutes les grandes entreprises (plus de 150 salariés). Cependant, seulement 21 d’entre elles connaissent le contenu de la nouvelle directive.

Les fruits et légumes bien informés

Second enseignement : les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Les filières « plats cuisinés - viandes » et « produits secs » semblent moins informées que les « fruits et légumes - boissons », a constaté l’ABEA en épluchant les réponses. Contraintes technologiques et manque de temps sont les raisons le plus souvent citées par les entreprises qui se désintéressent de l’étiquetage nutritionnel. Une entreprise confie même que la mise en place de tableaux nutritionnels nuirait à l’image de ses produits contenant beaucoup de sucre. Pour celles déjà rodées à cet étiquetage, il faut noter qu’elles le pratiquent autant pour leurs marques propres qu’en MDD, mais jamais en premier prix.

L’ABEA va mettre à profit cette collecte d’informations pour bâtir un plan d’accompagnement des entreprises sur ce thème. Gaëlle Cotonnec, secrétaire générale de l’ABEA, précise : « Nous allons mettre en place des ateliers animés par des consultants spécialisés. » L’objectif est de bien appréhender la nouvelle réglementation et savoir à quelles sources d’informations s’adresser. En effet, les valeurs nutritionnelles proviennent parfois des fournisseurs, d’autres fois elles doivent faire l’objet d’analyses. Et sur ce marché, chaque laboratoire a ses spécificités. Gaëlle Cotonnec ajoute que la démarche engendre généralement un délai « de six mois entre les premières analyses et la mise en rayon du produit ».

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