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Et un député renversa la table…

Des mois de discussion lors des états généraux de l’alimentation (Egalim) pour arriver à un consensus entre les opérateurs – ou tout du moins un quasi-consensus –, un projet de loi préparé par le gouvernement pour mieux encadrer les relations commerciales des produits alimentaires, et finalement sous l’impulsion d’un nouveau député-éleveur creusois, la commission des Affaires économiques a décidé de renverser la table ! Sortir les produits agricoles et agroalimentaires des négociations annuelles, voici ce qui a été adopté, à l’unanimité et par surprise, la semaine dernière. Même le gouvernement en est resté sans voix. « Nous sommes un peu perplexes face à ce sujet nouveau et disruptif qui n’a pas été discuté dans le cadre des États généraux de l’alimentation », a réagi Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’État, qui a considéré, non sans fondement, que c’est là supprimer « une disposition pivot du cadre des négociations commerciales », qui, quoi que l’on puisse en dire, offre une « stabilité aux relations commerciales ». « Coup de tonnerre : le rapporteur Jean-Baptiste Moreau a fait adopter un amendement qui dynamite le cadre des relations commerciales tel qu’il existe depuis 2008 », a pour sa part déclaré Richard Girardot, directeur général de Nestlé France. C’est vrai qu’il y a une forme de violence à faire sauter l’un des piliers de la LME, auquel les opérateurs étaient habitués « pour le meilleur mais surtout pour le pire », comme le souligne le grand patron. Au-delà du coup d’éclat, qui a le mérite de souligner qu’il faut en finir avec la guerre des prix, quel intérêt présente cette idée de sortir la filière agroalimentaire de la convention unique ? Les PME pourront-elles mieux négocier des revalorisations de prix, en cas de hausse de leurs matières premières, en dehors de ce cadre défini ? Comment obliger les distributeurs à les recevoir chaque fois que nécessaire ? Comment préparer les prochaines négociations commerciales ? La mesure de Jean-Baptiste Moreau suscite beaucoup de questions. Et les membres du gouvernement doivent se tirer les cheveux pour trouver le moyen d’y répondre avant la fin de l’examen du projet de loi.

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