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Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?

La concentration de la grande distribution et la guerre des prix pèsent sur le résultat des entreprises agroalimentaires, leurs investissements et leur capacité d'innovation. Une évidence pour les industriels du secteur. Pourtant longtemps contestée par certains distributeurs. Dans son avis sur la concentration des centrales d'achat, l'Autorité de la concurrence, elle-même, semble reconnaître les faits. « L'analyse des accords en cause sous l'angle des règles relatives aux ententes ne permet pas d'exclure complètement certains des risques potentiels identifiés […] notamment les risques concurrentiels susceptibles de peser sur certains fournisseurs », écrit l'Autorité. Cette conclusion n'est certes pas des plus catégoriques. Mais un peu plus haut, on peut aussi lire dans l'avis : « La fragilisation du secteur amont via le pouvoir du marché proche de l'oligopsone de l'aval est susceptible, à moyen terme, d'entraîner une réduction de l'offre ou de sa diversité, nuisible au bien-être collectif. De plus, en s'octroyant une très forte part du profit de la chaîne économique, les distributeurs pourraient réduire la part de leurs fournisseurs jusqu'à limiter les investissements amont en deçà du niveau nécessaire au bon fonctionnement de la filière. » Une hypothèse déjà vérifiée au vu des récents chiffres diffusés par l'Ania. Selon l'association, le chiffre d'affaires du secteur aurait reculé de 0,8 % l'an dernier, et les investissements seraient à peine en hausse de 1 % après plusieurs années de baisse. Les défaillances, elles, seraient au nombre de 273 et toucheraient toutes les tailles d'entreprises. Une situation enregistrée alors même que les regroupements de trois centrales d'achat n'avaient pas encore été signés. Alors que des signes de reprise économique se font sentir en France, « on a tout juste la tête sortie de l'eau », commentait Jean-Philippe Girard, président de l'Ania la semaine dernière. Une reprise fragilisée par l'hyperpuissance de la grande distribution. Que seule une prise de position politique pourrait infléchir. Alors, messieurs du gouvernement, et maintenant qu'est-ce qu'on fait ?

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