ESB: un pas vers la détection du prion dans le sang
La détection dans le sang de la protéine prion anormale, marque de maladies comme celle de l’ESB ou sa version humaine, est peut être à portée de main grâce à un nouvel outil mis au point par des chercheurs américains. Un test capable de détecter la maladie au stade pré-clinique serait utile pour s'assurer de la sécurité des stocks de sang destinés à la transfusion ou éviter que des animaux contaminés ne montrant encore aucun signe de la maladie de la vache folle n'entrent dans la chaîne alimentaire. L'équipe de Claudio Soto (université du Texas, Galveston, Etats-Unis), dont les travaux ont été publiés dimanche par la revue Nature Medicine, a mis au point un test prototype basé sur la technique dite «PMCA» dans ce but. Le test ne donne aucun résultat faussement positif («100% spécifique») et sa capacité à diagnostiquer correctement le prion anormal atteint 89%, selon une première évaluation. L'expérience a porté sur du sang de hamster infecté mais les auteurs ont bon espoir de pouvoir appliquer leur technique au sang humain. Le procédé d'amplification cyclique de la protéine anormale vise à multiplier les quantités, infimes au départ d'une substance, pour réussir à la détecter. Jean-Philippe Deslys, expert français juge la technique «intéressante». « D'autres techniques sont développées, dont une par sonde prenant quelques heures. Toutes seront discutées au congrès international de Neuroprion les 19 et 21 octobre à Dusseldorf (Allemagne)», indique-t-il. « Au final, le test le plus simple et le plus fiable en pratique et si possible le moins cher, devrait l'emporter», ajoute-t-il.