Environnement : la nutrition animale fourbit ses armes
Alors que s’ouvre mardi prochain le grand salon breton de l’élevage de Rennes, le secteur de l’alimentation animale part à l’offensive. Premier rapport environnemental d’une profession au niveau européen, le document que la Fefac a rendu public à l’occasion de son 50e anniversaire, le 9 septembre, veut montrer l’industrie de l’alimentation animale dans sa réalité : valorisation des coproduits des IAA, réduction des rejets animaux, performance des élevages (moins de trois kilos d’aliments sont nécessaires aujourd’hui pour produire un kilo de porc contre 5 dans les années 1960), efficacité énergétique des usines, achat de matières premières « responsables »… Les industriels ne veulent pas être les « dindons de la farce » de l’étiquetage environnemental des produits de grande consommation prévu pour 2011 : les usines ne sont responsables que de 20 % des émissions de gaz à effet de serre d’un aliment, le reste étant liée à la production des matières premières agricoles, notamment les engrais. Et les nutritionnistes sont prêts à intégrer la durabilité des sources de matières premières dans leurs outils de formulation. Encore faut-il disposer des données. Les professionnels sont particulièrement attentifs à l’allocation de la charge environnementale entre la « matière noble », par exemple l’huile de colza, et son co-produit, le tourteau, dont ils sont de plus en plus friands pour remplacer par une source locale le tourteau de soja importé.