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Environnement : après le CO2, les mégajoules !

La mesure des mégajoules dans le diagnostic environnemental est plus favorable aux produits frais locaux.

Parvenir à quantifier l’impact environnemental des produits agroalimentaires est une gageure. On connaissait la quantification par les émissions de CO Dans ce domaine, les productions animales sont régulièrement attaquées. Selon une étude de l’agence de notation Centre Info publiée mercredi par un magazine franco-suisse spécialisé dans la défense de l’environnement, le groupe américain Tyson est accusé de produire presque autant de gaz à effet de serre qu’un grand constructeur automobile, car basé sur l’élevage de ruminants, « l’une des toutes premières causes de la déforestation dans le monde … » Nous reviendrons sur ce genre de raccourcis dans un prochain numéro, la prise en compte des « food miles » la distance parcourue par tous les ingrédients d’un produit… Voici venue l’évaluation en mégajoules, donc en énergie consommée. C’est François Lafitte, patron de l’organisation économique fruits et légumes Grand Sud-Ouest (BGSO) qui en a fait l’annonce au Sifel la semaine dernière.

« C’est un argumentaire nouveau qui me semble très intéressant dans la mesure où les produits transformés devront faire leur bilan. Il repose les questions de la position de la culture par rapport au consommateur, de leur transformation jusqu’à l’acheminement au consommateur. » Ainsi, selon les chiffres issus d’une étude menée par la Manchester Business School et rapportés par le président du BGSO, la pulpe de fruits rouges largement importée de Chine aujourd’hui se révèle bien moins, « environnementalement » parlant, compétitive que la même pulpe produite en Pologne.

La pulpe de Chine moins correcte

« Si la pulpe chinoise est compétitive aujourd’hui, c’est probablement en raison du dumping sur le transport et sur l’environnement. À terme, ceux que nous appelons les “laitiers” seront contraints, par ce genre de calculs et par la pression de la société, de se réapprovisionner localement. »

D’autant que, souligne-t-il, la pression va s’accentuer : « Les grandes entreprises sont déjà aujourd’hui contraintes de publier, à l’instar de leurs comptes pour leurs actionnaires, leurs efforts en matière de développement durable. » Mais François Lafitte y voit un autre avantage, celui de persuader les consommateurs de revenir à la logique des saisons… « Ils vont comprendre que c’est en pleine saison que les fruits et les légumes sont les moins chers, mais aussi que ce sont des produits qui sont naturellement emballés. Nous voyons déjà ce mouvement en Angleterre ou de grands distributeurs, comme Tesco, limitent volontairement les sur- emballages en plastiques… Et tout ceci représente des atouts considérables pour les fruits et légumes. »

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