Enquête sur un trafic européen de viande de poulet avariée
La justice belge enquête sur un vaste trafic de viande de poulet avarié exportée en Ukraine où elle était transformée avant d'être réimportée dans l'UE sous forme de hamburgers ou de saucisses, a révélé la presse belge mardi. Quelque 1 400 tonnes de cette viande impropre à la consommation ont été saisies en Ukraine alors qu'au moins quatre firmes d'Allemagne, Belgique, France et Pays-Bas sont impliquées dans ce trafic, ont affirmé les journaux flamand Het Laatste Nieuws et francophone La Dernière Heure. La porte-parole du Parquet fédéral belge Lieve Pellens a confirmé l'ouverture de l'enquête, tout en se refusant à commenter les détails publiés dans la presse. Selon son collègue Eric Van der Sijpt, 32 wagons transportant des dizaines de tonnes de cette viande ont été récemment saisis par les autorités ukrainiennes à la frontière avec la Pologne. Mme Pellens a toutefois précisé que « la provenance exacte de la viande reste inconnue » même si « effectivement il y a un lien avec la crise de la dioxine ». L'agence belge de sécurité alimentaire (AFSCA) s'est montrée plus prudente. Dans un communiqué, elle assure « qu'en aucun cas, il n'y a d'indication qu'il s'agit de viande provenant de la crise de la dioxine » et « qu'aucune firme belge ne semble à l'heure actuelle être impliquée dans cette fraude ». Les experts de l'agence ont accompagné en Ukraine une commission rogatoire belge fin août.
« L'enquête est entièrement entre les mains de la Justice belge et de la Justice ukrainienne », précise l'AFSCA.