Engagement volatilité : « une fausse bonne idée » selon l’Ania
« Il s’agit là d’un coup d’épée dans l’eau qui ne règlera en rien les problèmes que connaissent les industriels dans la répercussion des prix agricoles », a déclaré l’association nationale des industries agroalimentaires hier à propos de l’accord volontaire pour une meilleure répercussion de la volatilité des cours des matières premières dans les filières animales. « Comment un engagement volontaire peut-il régler une situation qui persiste et s’aggrave depuis 3 ans sans aucune sanction dissuasive ? Si la LME était respectée, nous n’aurions pas besoin d’inventer des engagements volontaires », écrit Jean-René Buisson, président de l’Ania, dans un communiqué. L’Ania, à laquelle adhère la Fict (fédération de la charcuterie) qui a refusé de signer le texte, juge cet accord « inefficace et irréaliste » et refuse de cautionner une initiative qui lui « apparaît davantage comme un aveu d’échec du gouvernement dans l’application de la LME ». L’association des industries agroalimentaires conclut en appelant à nouveau le gouvernement à faire appliquer la LME et à en sanctionner les dérives.