Encore trop de hausse des prix !

Un an après le dossier sur « la liste noire des produits qui flambent », 60 Millions de consommateurs fait la guerre aux marques de grande consommation, dans son numéro à paraître en mars. Pour sa nouvelle étude sur les prix, le magazine s’est associé à Net-Veille, une société spécialisée dans le relevé des prix sur Internet, pour comparer les prix de 1 430 références de marques et leur évolution entre août 2008 et janvier 2009. Auchan, Houra, Intermarché, Ooshop, et Télémarket sont les « heureux élus » de cette enquête qui nous apprend que pour 690 des 1 430 références, les prix ont baissé, tandis que pour 707 autres produits, ils ont augmenté. Seules 33 références ont vu leur prix rester stables.

Sachez par exemple que les coquillettes Panzani ont baissé de 6,3 % alors qu’en plat tout prêt, elles augmentent de 10,2 %. Pasquier, Nestlé, mais aussi LU, avec son petit beurre, affichent les baisses les plus conséquentes sur les produits briochés et produits du matin comme le café et le Nesquik, tandis que Danone fait fureur avec son Activia Coco, en baisse de 9,8 %. Chez Andros, par contre, la confiture allégée de framboises est en hausse de 10,6 %, « à cause des récoltes médiocres de fruits qui ont augmenté de 10 à 15 % », affirme le groupe, d’après 60 millions de consommateurs. « Si certains prix baissent, force est de constater que de trop nombreuses hausses subsistent », affirme le magazine, invoquant l’indice officiel publié par Nielsen « les articles de marque restent actuellement sur un rythme d’inflation de 2,15 % ». L’objectif de l’étude revient finalement à faire pression sur les distributeurs « responsables des prix de vente public ». Chute du prix des matières premières, dégringolade du baril de pétrole, et surtout, loi LME, tels sont les facteurs invoqués en faveur de la baisse des prix, mais à la défaveur des distributeurs, accusés de ne pas réduire leurs marges alors que la nouvelle loi permet de négocier les tarifs avec les fournisseurs. « Personne ne veut assumer les hausses ». C’est surtout ce message qui domine, alors que de son côté, le consommateur n’a qu’à se rendre dans son magasin pour comparer sa facture…