Encore trois mois difficiles à passer pour La Lauragaise
Une nouvelle gamme en marque propre devrait apparaître dans 4 ou 5 enseignes.
"On ne progresse pas encore assez vite. Nous avons encore trois mois difficiles à passer. Mais si on réussit, on aura sauvé une centaine d'emplois », confie Laurent Spanghero, PDG de La Lauragaise. Cinq mois après la reprise de son ancienne société, il dresse un bilan mitigé de « cette aventure ». « Je suis relativement satisfait dans les plats cuisinés. Nous avons fait des mois de novembre et décembre plus qu'honorables, à 75 % de notre objectif. En revanche, en saurisserie, on est en dessous de ce qu'on avait prévu, et en viande, on balbutie ». Dans son projet de reprise, les plats cuisinés devraient représenter à court terme seulement 50 % de l'activité. « Notre challenge est de développer l'activité viande », reconnaît-il. Ayant recruté Hélène Canton (ex-responsable marketing chez Danone puis Les Fromageries Occitanes), comme directrice générale, La Lauragaise a récemment reconquis Carrefour (en national) et les enseignes Système U, Auchan et E.Le-clerc en régional. L'entreprise réfléchit au moyen de réorienter sa production de viande « vers des produits plus élaborés à mi-chemin entre le traiteur et la boucherie », confie Laurent Spanghero. En plats cuisinés, avec l'aide du chef étoilé Gilles Goujon, La Lauragaise s'apprête à se lancer en marque propre avec plusieurs références dont une gamme de « cassoulet prestige » (en appertisé et en frais) et des confits de canard. Les référencements « sont en cours dans 4 ou 5 enseignes », affirme le dirigeant. Malgré ces points positifs, la situation financière de la société reste fragile. N'ayant pas digéré l'ardoise de 300 000 euros de congés payés laissée par les ex-propriétaires, Laurent Spanghero déplore aussi « le peu d'aide extérieure », précisant toutefois avoir obtenu une indemnisation pour les heures chômées (au nombre de 2 500 en novembre).