En Corrèze, l’abattoir de Lubersac renaît de ses cendres
Après bien des péripéties, dont un incendie accidentel en juillet dernier, la reconstruction et la mise aux normes de l’abattoir de Lubersac en Corrèze ont enfin commencé. Les responsables – la commune et deux coopératives réunies en une SEM – veulent aboutir à un redémarrage au printemps 2011, pressées de retrouver une activité stoppée depuis sept mois. L’architecte organisera deux réunions par semaine pour contrôler l’avancement des travaux, tandis que l’on songe relancer le traitement des veaux sur leur chaîne dédiée, non touchée par le sinistre. Le projet, porté par le Limousin GLBV et le groupe Cantalien Altitude, a pour ambition d’atteindre rapidement 4 500 t annuelles, (toutes espèces sauf le porc) avec un équilibre estimé à 5 000 t et un espoir d’arriver à 6 000 en quelques années. Lubersac réagit dans un climat local favorable, tous les abattoirs alentour étant saturés, bénéficiant paradoxalement de l’incendie qui aura obligé les décideurs à effectuer plus de travaux que prévus. Au total, il faudra dépenser entre 1,5 et 2 M€ (contre 600 000 annoncés avant juillet) mais tout sera remis à neuf, des frigos aux toitures en passant par les chaînes de production. La municipalité, l’Etat, les assurances ont joué le jeu, afin de bâtir un outil appelé à fonctionner durant au moins dix ans sans autres investissements.