En 2009, les IAA ont résisté
Alors que l’industrie manufacturière et l’automobile ont vu leur chiffre d’affaires reculer respectivement de 13 % et 21 %, l’agroalimentaire n’enregistre qu’une baisse de 6 % en 2009.
Après une croissance de 5,5 % en 2008, le chiffre d’affaires des industries agroalimentaires a fortement chuté de 6,1 %, dont 3,4 % perdus à l’export en 2009 (à la fin novembre, sur 12 mois), selon l’Insee. « Pour autant, l’industrie agroalimentaire résiste mieux que l’ensemble de l’industrie notamment grâce au maintien de la consommation des ménages, d’où une chute des volumes de production relativement faible (-1 % sur la même période), notamment si nous la comparons à ceux de l’industrie automobile (-26,2 %) », indique une note de conjoncture interne de l’Ania qui reprend ces données. Sur le dernier mois de novembre, le chiffre d’affaires des IAA aurait même rebondi de 1,9 % par rapport au mois précédent, essentiellement grâce à une reprise des exportations (+1,5 %), le volume de production restant en recul de 0,9 %. Début 2010, les chefs d’entreprise du secteur « jugent que leurs stocks de produits finis s’allègent et que leurs carnets de commande globaux s’étoffent », selon l’enquête mensuelle de conjoncture dans l’agroalimentaire de l’Insee. Une impression confortée par la reprise de la consommation des ménages en novembre. Selon TNS Worldpanel, les achats dans les circuits à dominante alimentaire auraient progressé de 1,8 % en volume et 2,2 % en valeur par rapport à la même période de l’année 2008. Du côté de l’export, si les signes de reprise sont encore très faibles, l’Ania souligne que pour « pour la première fois depuis le début de l’année 2009, les exportations ne reculent plus ». En un an, les exportations de produits agricoles transformés se sont toutefois repliées de 3,36 milliards d’euros, soit 10,1 %.
Point positif pour les industriels en 2009, après une année de forte hausse, les prix des matières premières agricoles ont reculé de 12,2 % sur les onze premiers mois de l’année, leur permettant d’abaisser leurs prix de sortie usine de 9,6 %.