Emmanuel Faber perd la direction générale de Danone

Sous la pression des fonds activistes Artisan Partners et Bluebell Capital Partners, lundi 1er mars, le conseil d’administration de Danone a voté la dissociation des postes de président et de directeur général. Sur la sellette, Emmanuel Faber, diplômé de HEC, entré à Danone en 1997 et qui était directeur général depuis 2014, puis président-directeur général depuis 2017, perd ainsi la direction générale, mais garde le poste de président. Il restera toutefois président-directeur général jusqu’à ce qu’un nouveau directeur général soit trouvé (« quelqu’un d’extérieur à Danone, Européen, déjà présent dans l’agroalimentaire », selon la fiche de poste dévoilée par Le Figaro). Dès le 19 novembre 2020, le fonds activiste londonien Bluebell Capital Partners reprochait au groupe de faire moins bien que ses principaux concurrents sous sa direction. Quelques jours plus tard, le dirigeant annonçait la suppression jusqu’à 2000 postes dans les sièges de Danone en France et à l’étranger et son plan d’adaptation « Local First », une décision qui avait fait grincer des dents chez les syndicats et à Bercy. La lettre adressée le 11 février par Artisan Partners, 3e actionnaire du groupe avec 3 % de parts, au conseil d’administration demandant un changement urgent à la tête de Danone, a précipité les choses. Emmanuel Faber sauve la face en conservant la présidence et avec la nomination d’un de ses proches à la vice-présidence : Jean-Michel Severino, à la tête du fonds d’impact Investisseurs et Partenaires. Quoi qu’il arrive, son mandat arrive à échéance en 2022, rappelle Le Monde.