Embargo russe : l’Amérique latine pourrait tirer son épingle du jeu
La décision russe de suspendre les importations alimentaires des Etats-Unis et de l’Union européenne représente une bonne opportunité pour le secteur agroalimentaire latino-américain, estiment des experts interrogés par l’AFP. Les analystes affirment que le Brésil, l’Argentine, le Chili ou le Mexique pourraient tirer leurs épingles du jeu. Au Brésil, les services sanitaires russes ont autorisé les exportations de 87 unités de production de viande et deux de lait. C’est le secteur de la viande et plus particulièrement du poulet qui devrait en profiter. José Augusto de Castro, directeur de l’Association du commerce extérieur (AEB) estime que les exportations brésiliennes pourraient augmenter cette année de 300 à 500 millions de dollars suite à la décision russe. Le Chili sera l’un des principaux concurrents du Brésil, en raison de son bon positionnement dans le domaine des fruits et légumes. A court terme, les ventes chiliennes de pommes, de pruneaux ou de saumon devraient augmenter. Les demandes russes se sont également multipliées en Argentine, a assuré à l’AFP Matias Garcia Tuñon, coordinateur général de la Chambre de commerce et d’industrie russo-argentine.