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[Édito] Vent debout contre le Nutri-Score

[Édito] Vent debout contre le Nutri-Score

Alors que l’Union européenne pourrait rendre obligatoire le Nutri-Score dès l’année prochaine, le monde de l’agroalimentaire s’agite face à cette perspective. Certaines fédérations, dont celle des industriels charcutiers-traiteurs, demandent que sa méthode de calcul soit revue, tandis que d’autres filières, telles que les produits mono-ingrédients ou les fromages AOP, le roquefort en tête, demandent à en être exemptées. Les filières sous signes officiels de qualité rappellent que leurs recettes ancestrales répondent à des cahiers des charges stricts, garants de leur qualité. « On ne saurait dénaturer nos fromages en ajoutant des additifs, des texturants ou des conservateurs chimiques », estime la Confédération générale de Roquefort. La prise de parole de l’ODG n’a pas été totalement entendue par les pouvoirs publics. Intervenant lors du congrès de l’Association nationale des élus de la montagne au Grand-Bornand (Haute-Savoie), le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, s’est montré favorable à revoir la méthodologie de l’algorithme, mais a estimé que l’exemption n’était pas la bonne « solution ». Il faut « faire en sorte que la méthodologie, elle-même, ne vienne pas à mal noter nos fromages et nos AOP », a-t-il insisté. Mais les filières AOP n’en démordent pas. Appelant à un retour au bon sens, la Confédération générale de Roquefort continue de demander l’exemption pour l’AOP Roquefort et les produits sous indications géographiques. Elle a reçu le soutien d’élus et de parlementaires, et notamment celui du député européen Éric Andrieu qui s’exprime en ces termes : « Je pense que des dérogations doivent être accordées aux produits pas ou peu transformés ainsi qu’aux produits sous indication géographique, car le but du Nutri-Score est d’informer les consommateurs sur le contenu des produits et de pousser les industriels à améliorer leurs recettes. » Les produits ultra-transformés étaient la cible première du Nutri-Score, rappelons-le !

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