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[Edito] Un seul bien-être : bêtes, salariés, consommateurs

© A. Villette

La ridicule évocation de la « magie » de l’industrie par Agnès Pannier-Runacher au salon BpiFrance Inno Génération (Big) le 7 octobre, n’a pas vraiment servi la réputation du monde industriel auprès de l’opinion publique, ni convaincu de la « fierté » d’y travailler, comme l’a assuré la très estimable ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance. Des critiques radiophoniques – drôle de Charline Vanhoenacker sur France Inter, analytique de Clément Viktorovitch sur France Info – ou de la presse écrite généraliste, ont redessiné l’image d’un travail à la chaîne difficile, dangereux, éprouvant. Les « ballets des robots et des hommes » n’auront pas convaincu tout le monde. Que dire alors des industries des viandes et des volailles, où l’on tue (des bêtes), où on se coupe parfois, s’expose au froid et aux troubles musculo-squelettiques ?

Et pourtant, c’est bien le mot « fierté » qui conclut le communiqué paritaire de la branche industrie et commerces en gros des viandes, publié le 8 juin dernier par les syndicats de salariés CFE-CGC AGRO, FGA-CFDT et FGTA-FO aux côtés de Culture Viande, pour saluer les résultats de l’enquête FranceAgriMer montrant que les Français aiment la viande et comprennent que l’on peut en manger tout en respectant la bientraitance animale. Un plébiscite dans lequel syndicats et dirigeants voient la reconnaissance pour « la compétence et le travail » des « 45 000 collaboratrices et collaborateurs de la filière » qui ont contribué au maintien de l’activité durant la crise sanitaire et économique de la Covid 19.

Et pourtant les usines de produits carnés investissent dans la bientraitance des bêtes d’abattoir et l’amélioration des conditions de travail grâce au Plan de relance. On y dialogue, on y forme, on numérise et robotise. Et quand des usines de produits carnés ouvrent leurs portes, comme à l’occasion de la prochaine semaine nationale de l’emploi agroalimentaire en novembre 2021, on y découvre une saine ambiance.

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