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[Edito] Réenchantons l’apéro !

Comme nous le disions la semaine dernière, la théorie du ruissellement au cœur de la loi Alimentation est aujourd’hui à l’épreuve des faits. On pourra dire seulement d’ici quelques mois si son principe fonctionne. Il est encore trop tôt pour le savoir. En revanche, que certains aient cherché à agiter l’opinion publique en exagérant la situation avant l’entrée en vigueur de la loi, on peut d’ores et déjà l’affirmer. Et de pointer du doigt Michel-Édouard Leclerc et, plus surprenant, UFC-Que choisir. Il y a tout juste un an, l’association consumériste s’alarmait, se basant sur une étude, des conséquences du projet de loi pour évaluer entre 1,74 et 4,89 milliards d’euros le surcoût pour le consommateur du relèvement du SRP de 10 % introduit dans la loi. Les premiers résultats remontés par Nielsen au bout de deux semaines de mise en place de l’expérience montrent des résultats bien moins catastrophistes. Certes, la hausse du top 100 des références de PGC atteint 4,2 % en hypermarchés et 3,1 % en supermarchés. Mais sur le top 1000, la hausse de prix est de 1,7 % et ce sont surtout les références d’alcool et d’épicerie salée qui ont vu leur prix augmenter de l’ordre de 3 %. Avec dans l’ordre : les anisés (+8,5 %), les whiskies (+6,1 %) et les vins doux naturels (+6,1 %). Aujourd’hui, 3 foyers français sur 10 ne sont pas concernés par ces hausses de prix. Pour les autres, leur budget moyen devrait augmenter en moyenne de 3 euros par an. 10 % des ménages français qui achètent 13 litres de spiritueux par an (quand même !), verront certes leur budget augmenter de 20 euros par an s’ils maintiennent leurs achats sans rien changer. Mais était-ce vraiment une bonne chose que ces produits soient vendus à prix coûtants ? Après tout, les Français ont bien le droit de se faire plaisir sans se ruiner en se réunissant autour de l’apéritif, mais ils peuvent aussi diversifier les produits qu’ils achètent. Un bon saucisson sec, du fromage, du pain, des légumes, du vin peuvent faire l’affaire, sans pour autant creuser le budget des ménages. Et au passage profiter aux PME du tissu agroalimentaire français. Allez, réenchantons l’apéro !

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