Aller au contenu principal

[Edito] Panique à la veille de Noël ?

grève des transports

Après les gilets jaunes en 2018, c’est le mouvement de grève générale avec un risque de durcissement sur la durée qui plane sur l’économie de cette fin d’année 2019. Une période cruciale pour certains secteurs d’activité, dont l’agroalimentaire. Le premier jour de grève aurait entraîné 30 % de baisse d’activité en moyenne, selon l’Alliance du commerce. Et l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie (Umih) et le groupement national des indépendants (GNI-Synhorcat) auraient constaté sur la seule nuit de jeudi une chute des réservations de 30 % à 40 % en Île-de-France et à Paris. La menace d’une grève des transporteurs et d’une pénurie de carburants inquiète les opérateurs de Rungis. Faut-il pour autant paniquer ? Selon l’Insee, le mouvement des gilets jaunes aurait ôté environ 0,1 point du PIB au quatrième trimestre 2018, avec un effet de report de certains achats début 2019 observé. Le mouvement de grève de novembre-décembre 1995 (de 22 jours !) avait coûté environ deux dixièmes de point de PIB sur la croissance du dernier trimestre 1995. Et le début de l’année 1996 avait été marqué d’un redressement de l’économie qui avait surpris les économistes, une partie étant due à un effet de rattrapage. Si ces grands chiffres masquent forcément des situations individuelles plus contrastées, avec des cas difficiles, l’analyse du passé ne donne pas matière à paniquer. D’autant plus que depuis 1995, les Français ont changé leurs habitudes de consommation et développé des comportements plus collaboratifs (avec le développement de Blablacar par exemple). Si les ventes de certains produits festifs déclinent en cette fin d’année, ce sera sûrement dû à l’encadrement des promotions (en volume notamment) imposé par la loi Egalim qui pénalise les marques de PME. Car quelle que soit la situation conjoncturelle, les Français ont toujours préservé la table de Noël. Espérons que l’administration française saura se montrer clémente suivant la situation des industriels. L’ensemble de la rédaction des Marchés vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année.

Les plus lus

rayon viande hachée
Qu’est-ce qui pourrait faire baisser les prix des bovins en Europe ?

Alors que toute l’Union européenne affiche des prix records pour ses bovins, un petit tassement s’est fait sentir en Irlande…

vaches limousines dans un pré
À 6,17 €/kg, le prix de la vache viande couvre désormais les coûts de revient

Les prix des broutards, puis des jeunes bovins, avaient atteint puis dépassé les coûts de production en début d’année. C’est…

Des silhouettes de vaches qui paturent dans une prairie, style illustré. Au premier plan, une fléche qui illustre une décroissance
Pourquoi le cheptel bovin a-t-il tant reculé dans l’Union européenne en 2024 ?

La baisse du cheptel bovin en 2024 est inédite. Une partie de ce recul est structurelle, alimentée par les départs en retraite…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 02 mai 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 18 avril 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Frédéric Chartier, président du groupement de producteurs Armor œufs depuis avril 2022.
Armor Œufs : « Nous avons pour objectif d’atteindre 7 millions de poules pondeuses pour 2030 »

Le groupement de producteurs Armor Œufs a tenu son Assemble générale début avril. L’occasion pour Les Marchés d’échanger avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio