Aller au contenu principal

[Edito] Monter en gamme, oui ! Mais comment ?

La semaine dernière dans ces colonnes, nous évoquions le bilan, pas des plus positifs, de la loi Egalim en ce qui concerne les relations commerciales. Qu’en est-il du second volet de la loi concernant la montée en gamme de l’offre en restauration collective et la lutte contre le gaspillage alimentaire ? À l’heure où nous écrivons ces lignes, le bilan de l’offre bio en restauration collective réalisé par l’Agence bio n’est pas encore paru et les établissements de restauration collective ont encore deux ans pour se conformer aux objectifs de 50 % de produits de qualité et 20 % de bios dans les repas servis à leurs convives. Pour autant, il semble déjà que la loi ait accéléré les démarches déjà engagées par plusieurs communes et incité les autres à s’intéresser de près au contenu des assiettes dans la restauration scolaire. Et ce, d’autant plus que nous sommes désormais à quelques mois des élections municipales. Pour autant, tout n’est pas rose. Selon Restau’co, il semblerait que le calendrier fixé par la loi ne s’accompagne pas d’une information et d’outils suffisants, notamment auprès des gestionnaires de la restauration publique. Servir un repas végétarien par semaine, oui, mais comment ? Les cuisiniers doivent apprendre à cuisiner autrement, tout en respectant les équilibres nutritionnels nécessaires aux enfants. Acheter plus de bio, de produits sous label Rouge, et de local, tout un conservant un coût du repas constant, comment faire ? Les pouvoirs publics pointent la lutte contre le gaspillage alimentaire pour générer des économies. Mais il n’est pas facile de lancer toutes les démarches en même temps. Et pour que cette montée en gamme profite à l’offre agricole et industrielle française, notamment pour la viande, il serait bon qu’elle s’accompagne d’un affichage obligatoire de l’origine des viandes en restauration. Le gouvernement évoque l’application d’un décret annoncée pour avril 2020. Un peu tard pour soutenir des filières de qualité en structuration. L’initiative des pouvoirs publics va dans le bon sens, mais des ajustements restent à faire pour que la montée en gamme devienne réalité.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio