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[Edito] Les leçons de Gérard Mulliez...

« Aujourd’hui, beaucoup de médecins commencent à comprendre que le meilleur moyen de guérir un cancer, c’est de bien manger, de la nourriture saine. Comme aujourd’hui, ça commence à se savoir […] Tout le monde sera obligé de faire de la permaculture comme les ouvriers il y a 50 ans avaient leurs jardins potagers », a déclaré Gérard Mulliez, 87 ans, jeudi 7 mars devant quelque 380 dirigeants d’entreprises lors d’un déjeuner à Marcq-en-Barœul, selon l’AFP. « On va revenir à ça, on ne peut pas faire autrement », a assuré celui qui régna jusqu’en 2006 sur l’empire familial (Auchan, Boulanger, Décathlon, Leroy Merlin…). Et d’ajouter, « aujourd’hui, il faut le savoir : ce que vous mangez de manière habituelle est issu de produits chimiques, posé sur la terre, et non pas issu de la terre ». Les agriculteurs apprécieront ! Le modèle de l’iconique ancien patron : un agriculteur faisant de la permaculture depuis deux ans sur ses terrains près de Lille et ayant « prouvé qu’on pouvait vivre avec un ou deux hectares de culture pour une famille », en sortant « un revenu de 4 000 euros par mois ». L’AFP ne dit pas s’il y avait des agriculteurs dans la salle ou des patrons de coopératives. Elle ne dit pas non plus si Gérard Mulliez s’est également aventuré à faire des prévisions sur l’évolution de son métier de la grande distribution. Ou si des dirigeants ont osé interroger le pétillant octogénaire sur ce sujet ô combien intéressant et d’actualité. Le lendemain, Auchan Holding annonçait en effet une perte nette de 1,145 milliard d’euros en 2018 et, après cette année noire, un plan de « redressement » de son pôle distribution, qui passera par une réforme en profondeur de ses hypermarchés et des coupes financières. Le groupe dont le développement de ses hypermarchés depuis des décennies a contribué à conditionner l’évolution de l’agriculture française – il ne faudrait pas l’oublier – ne remet pourtant pas en cause son modèle. Le plan d’action « renaissance » doit « métamorphoser » l’hypermarché, via des réductions de surfaces et l’arrivée de nouveaux métiers comme la restauration. Et quid des produits issus de la permaculture ?

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