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[Edito] L’écologie punitive ne passe pas

Alors que de l’autre côté de la planète, la Californie brûle (400 km2 partis en fumée, 76 morts, 1 200 disparus le 18 novembre) sous l’effet du changement climatique et de la hausse de l’activité humaine, en France, ce week-end, c’est la question de la surtaxation du diesel qui a enflammé les débats. S’il n’a pas été soutenu par les mêmes personnes et s’est avéré plus confus, le mouvement des gilets jaunes n’est pas sans rappeler celui des bonnets rouges lancé il y a cinq ans en Bretagne. Avec un même moteur : le refus de mesures fiscales (d’un côté, la hausse des taxes sur le diesel, de l’autre, la mise en place de l’écotaxe sur les poids lourds) relatives à la pollution par les véhicules. En France, il semblerait que cette forme « d’écologie punitive » ne passe pas, qu’elle soit à chaque fois la goutte d’eau qui fait déborder la coupe trop pleine de charges pesant sur des ménages souvent modestes et résidant dans des zones rurales, défavorisées par les politiques d’aménagement public depuis des années. Nicolas Hulot, en claquant la porte du gouvernement fin août, fustigeait la politique des petits pas, estimant que l’avenir de la planète méritait des changements plus rapides des politiques face à l’urgence du réchauffement climatique. Oui, mais voilà, comment faire accepter à une partie de la population qui peine à boucler ses fins de mois de se serrer la ceinture pour un futur « peut-être meilleur », tout en ayant l’impression que cet argent prélevé ne sert qu’à maintenir un train de vie de l’État trop dispendieux ? Peut-être qu’une écologie plus éducative serait la solution. Enseignée dès l’école. Et s’accompagnant d’un plan à moyen-long terme précis pour les acteurs de chaque filière économique. Interdire le glyphosate, arrêter le diesel, réduire l’usage des plastiques… toutes ces décisions se préparent le plus en amont possible, doivent aller de pair avec des plans d’accompagnements des producteurs et consommateurs et se déconnecter du temps politique. Il en va aussi de la responsabilité des grands acteurs économiques, comme les multinationales, de les anticiper. L’écologie n’est plus une option.

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