Ébauche d'un nouveau plan sectoriel pour les IAA
Après le PNDIAA initié par Nicolas Forissier, l’ex-délégué interministériel aux IAA, un plan sectoriel en faveur de l’industrie agroalimentaire se prépare pour le printemps 2009. Michel Barnier a clôturé les assises de l’agriculture, jeudi dernier, lors du conseil supérieur d’orientation de l’économie agricole et agroalimentaire (CSO). Ces travaux, amorcés il y a tout juste un an, visaient à dégager des orientations pour la future Pac, mais aussi à réfléchir au moyen d’adapter les dispositifs accompagnant le développement des IAA. Les six groupes de travail, déjà réunis dans le cadre du partenariat national pour le développement des industries agroalimentaires (PNDIAA), n’ont pas clos leurs discussions. Elles se poursuivent en vue d’alimenter la réflexion sur la compétitivité des IAA que vient de lancer la Commission européenne (lire LM du 30/07/08). « Cette démarche communautaire devrait servir de base à une proposition de plan sectoriel en faveur de l’industrie agroalimentaire, envisagée pour le printemps 2009 », écrit le ministère de l’Agriculture dans une note de synthèse communiquée aux membres du CSO. Quelques actions prioritaires ressortent toutefois déjà des discussions.
Un observatoire économique envisagé
Il semble y avoir consensus sur la nécessité de mettre en place un observatoire économique des industries agricoles et alimentaires. L’Ania et Coop de France soutiennent particulièrement l’idée de recueillir et analyser de nouveaux indicateurs économiques (relatifs à la compétitivité des IAA, à la politique d’alliances et au développement durable…). Le Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux a été saisi sur cette question. Il doit rendre ses conclusions avant la fin 2008. Autre proposition : la réorientation du FISIAA (fonds d’intervention stratégique pour les IAA) vers la structuration des filières, le développement de partenariats interentreprises et les projets plurirégionaux.
Concernant le financement de l’innovation, des mesures incitatives pourraient encourager les investisseurs privés (via France Angels, par exemple) à s’intéresser aux projets du secteur. Pour stimuler l’exportation, les assises de l’agriculture ont souligné la nécessité de mettre en place un plan stratégique d’influence à l’international. Le plan sectoriel devrait en outre établir un socle commun entre les multiples certifications des entreprises, histoire d’alléger la pression des audits. Enfin deux pistes sont proposées pour améliorer l’attractivité des métiers, point noir dans le secteur agroalimentaire. Les jeunes et les cadres expérimentés seraient les premiers visés.