East Balt inaugure les concertations de Mc Do
McDonald’s France a décidé d’agir pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et pour la préservation des ressources naturelles (protection des ressources en eau, maîtrise des intrants, économie d’énergie…. « Nous voulons donner un signe fort au marché », a précisé au SIA Sébastien Bordas, directeur des achats, qualité et logistique chez McDonald’s France.
Le groupe français vient donc de décider le lancement d’une concertation nationale pour réduire les émissions de GES de ses restaurants ainsi que celles de ses filières de production et pour optimiser « son socle commun de qualité agricole ». Ce socle de bonnes pratiques avait été défini en 2000. « Nous devons le refondre et l’optimiser, notamment après les décisions prises au Grenelle de l’environnement », soulignait Sébastien Bordas.
Tous les acteurs concernés seront impliqués : agriculteurs, fédérations professionnelles, pouvoirs publics, scientifiques et pour la première fois, les associations environnementales et de consommateurs. Ce processus sera mené dans les cinq filières McDo (blé, poulet, fruits et légumes, pommes de terre et viande). C’est la filière « céréales », avec la société East Balt France, qui lance les premières concertations le 11 mars prochain. Elle devrait permettre d’améliorer le cahier des charges dans cinq domaines : la traçabilité, la sécurité alimentaire, le bien-être animal, le respect de l’environnement et l’écoute des attentes des consommateurs.
3 5000 tonnes de blé
East Balt France est la filiale française d’un groupe américain implanté dans l’Illinois depuis 1955. Elle produit 641 millions de petits pains destinés aux 1134 restaurants français de l’enseigne. Son usine de Fleury-Mérogis, qui emploie 151 salariés, travaille chaque année 35 000 tonnes de blé depuis sa création en 1991. Depuis 2001, les blés allemands et français ont remplacé les blés nord-américains. En mars prochain, Christophe Blaise, le directeur général d’East Balt France, va lancer les premières discussions avec ses trois principaux fournisseurs (le groupe Soufflet, les grands moulins de Paris et de Strasbourg) pour adapter la charte bâtie en 2000 sur la base de celle d’Arvalis. « McDo peut se targuer aujourd’hui de retrouver en l’espace de 3 à 8 heures une parcelle de céréales à partir d’un lot de petits pains », rappelait-il.