Aller au contenu principal

Contrôle de la chaîne alimentaire
E. coli et Bacillus cereus parmi les priorités de l’Anses

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation veut réussir à mieux identifier les agents pathogènes à l’origine de toxi-infections alimentaires.

 

Au cours des trois années à venir, l’Anses veut développer une centaine de nouvelles méthodes pour le renforcement du contrôle de la chaîne alimentaire, a indiqué son directeur général Marc Mortureux, lors d’une conférence de presse le 18 mars à Paris. Ce chiffre sans surprise correspond à la production habituelle des onze laboratoires de l’agence. Précision : l’objectif de l’Anses n’est pas de couvrir 100 nouveaux dangers mais d’étendre le périmètre de surveillance pour des familles déjà surveillées ; avec comme priorité les dangers à toxicité aiguë (à savoir les agents pathogènes responsables de toxi-infections alimentaires), et en deuxième lieu les dangers à toxicité chronique (à savoir les contaminants chimiques responsables de longues maladies).

 

E.COLI : PROGRESSER DANS LA CARACTERISATION DES SOUCHES

 

Concernant les agents pathogènes, l’Anses considère que les besoins de détection sont dans l’ensemble couverts mais qu’il reste à progresser dans la caractérisation des souches, comme l’a montré l’épisode de contamination de graines germées par une nouvelle souche d’E.coli producteur de Shiga-toxines en 2011. « Parce que les souches E.coli sont désignées par le même nom, on a tendance à les considérer comme un ensemble uniforme. La réalité est qu’elles sont toutes différentes : certaines sont banales alors que d’autres sont très virulentes. Le défi est de réussir à faire le lien entre la dangerosité d’une souche et sa carte génétique », explique Laurent Laloux, directeur du laboratoire de sécurité alimentaire.

 

BACILLUS CEREUS : RENFORCER LES MOYENS DE DETECTION OU DE DEPISTAGE

 

Bacillus cereus, classé troisième parmi les agents responsables de toxi-infections alimentaires bien qu’absent de la liste des critères microbiologiques règlementaires, est également inscrit au programme du travail. Bacillus cereus se partage entre des souches avec des modes d’action différents : certaines sont à l’origine de diarrhées et dans ce cas, c’est la bactérie qui provoque les symptômes ; d’autres sont à l’origine de vomissements et dans ce cas, ce sont les toxines produites par la bactérie qui sont les fautives. L’Anses veut renforcer les moyens de détection de la bactérie pour le premier groupe, et les moyens de dépistage des toxines pour le deuxième groupe.

Les plus lus

Vaches dans la prairie
Comment vont évoluer les coûts de production de la viande bovine en 2024 ?

Si les prix des gros bovins restent élevés, ils ne sont pourtant toujours pas rémunérateurs pour les éleveurs. Les coûts de…

Cotation du porc en  Allemagne, Production, classe E en €/kg
Porc : un marché en manque d’impulsion à la veille de Pâques 

Le marché du porc européen manque de tonicité à l’approche de Pâques.  

en arrière plan, une étable avec des vaches noir et blanche. Au premier plan, un chercheur en combinaison intégrale avec un masque de protection.
Grippe aviaire : ce qu’il faut savoir de la contamination humaine par des vaches

La situation sanitaire autour de la grippe aviaire inquiète aux États-Unis. Des vaches malades ont à leur tour contaminé un…

vue de haut, une carte de France dessinée avec du blé, du beurre, des oeufs, de la viande, du fromage, des pommes, des tomates, du soja, du saumon
Souveraineté alimentaire : quelles sont les fragilités françaises ?

Un rapport du gouvernement évalue la souveraineté alimentaire de la France et dévoile des zones de fragilité préoccupantes.…

infographie objectifs de la loi Egalim
Que mangent les enfants à la cantine, et qu’en pensent-ils ?

Les menus servis dans les cantines scolaires ne sont pas, en moyenne, conformes aux objectifs de la loi Egalim selon un…

bouverie en abattoir
Vidéo L214 chez Bigard : le ministère remet le contrôle vidéo en abattoir sur la table

L214 a diffusé une enquête filmée dans l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte d’Or), lors d’abattages halal. Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio