Ducros relance Fauchon à l’export
Trois mois après son arrivée à la tête de Fauchon (lire LM du 15/01), Michel Ducros assainit la situation financière du n° 1 de l’épicerie fine grâce à une recapitalisation de 30 millions d’euros obtenue auprès du groupe d’investisseurs, détenteur de l’entreprise. Cet apport remet le groupe sur les rails et devrait lui permettre de mieux s’exporter. Fauchon dispose déjà de onze magasins à l’étranger : 3 à New-York, 3 au Japon, 2 en Egypte, 2 au Qatar et 1 au Koweit ouvert le mois dernier. Un autre devrait s’ouvrir en juillet à Moscou. Michel Ducros ambitionne désormais d’implanter des boutiques à l’enseigne Fauchon dans « les plus grandes capitales » au rythme de « 5 à 10 par an ». Dans les deux ans, il envisage notamment l’ouverture d’une boutique à San Francisco et peut-être à Lyon ou à Monaco. Tirant les leçons d’une situation difficile rencontrée à New-York par Laurent Adamowicz, l’ex-pdg de Fauchon, M. Ducros envisage de préférer, à l’étranger, la création de franchise avec un partenaire local à l’ouverture de boutiques en propre. D’ailleurs deux des magasins Fauchon de New-York seront bientôt passés sous franchise.
En France, Michel Ducros souhaite donner de nouvelles couleurs à la vitrine de la Madeleine. L’ex-patron de l’épicerie fine y avait déjà investi 10 M Eur ces trois dernières années avec, entre autres, la création d’un salon de thé, d’un bar à vins et la rénovation de la cave. Le nouveau p-dg engagera cet été des travaux majeurs sur le magasin lui-même, avec une réouverture prévue en septembre-octobre. Pour gérer ce développement le groupe a recruté l’ancien directeur général du traiteur Potel et Chabot, Yves Le Naour, chargé des produits frais (traiteur et réception) ainsi qu’Isabelle Capron, ancienne directrice générale de l’agence de publicité FCB, nommée directrice générale en charge de la marque. Cette dernière a expliqué mardi en conférence de presse vouloir rendre la marque Fauchon « plus accessible » pour les Parisiens, tout en gardant son côté prestige.
Ce redémarrage intervient après un exercice 2003-2004 difficile où les pertes consolidées du groupe se sont élevées à 11,5 M Eur pour un chiffre d’affaires consolidé de 80 M Eur.