Dominique de Bouclans
«La Boge[nom d'un hameau où il vient de s'installer] aux paysans. Va-t-en», «on jettera ta fille dans un fossé après avoir fait d'elle une femme». Voilà les deux inscriptions que Jean-Hugues Bourgeois, jeune éleveur bio, sympathisant de la Confédération paysanne, installé dans le Puy-de-Dôme, a découvert sur le mur de sa maison en avril puis août dernier. En quelques mois, dix de ses chèvres ont été tuées au pistolet d'abattage, un rat mort a été déposé dans la boîte à gants de sa voiture et un abri à stocker du foin a été mis à feu sur son exploitation. Le parquet de Riom a ouvert une enquête. «En observant cette gradation dans la violence, on sent sourdre une haine d'autant plus inadmissible qu'elle prospère manifestement grâce à la solidarité d'un terroir face à un homme qui, pour son malheur, n'en est pas originaire», déclare le procureur de Riom, Dominique de Bouclans, dont les propos ont été repris dans Le Figarodu 4 septembre.