Deux-Sèvres : la Caveb doit s’adapter
Réunie en assemblée générale ce dernier week-end, la plus importante coopérative de producteurs bovins, ovins et caprins des Deux-Sèvres s’inquiète pour ses 1 150 adhérents des prix des matières premières. Implantée à Châtillon sur Thouet, elle a, par l’intermédiaire de son président Abel Lumineau, tiré la sonnette d’alarme face à la hausse croissante du maïs, du blé ou de la paille, estimée, d’après ce dernier, entre 20 et 40 % selon le produit. « La réforme de la PAC, la fièvre catarrhale, les exportations en baisse, nous ont également fortement touché », a-t-il ajouté, en soulignant les temps difficiles vécus par ses pairs.
Cependant, malgré l’époque troublée, la CAVEB des Deux-Sèvres ne baisse pas les bras. Son directeur, Julien Guéneau, a fixé les objectifs : assurer les meilleurs rapports qualité-prix à ses membres, quitte à prospecter de nouveaux marchés.
Il n’a pas exclu également la mise en place d’une nouvelle stratégie, destinée à rationaliser les coûts de fonctionnement, en mutualisant certains domaines - non précisés - ou en trouvant des synergies innovantes. Plus concrètement, la coopérative devrait dans un premier temps renforcer sa section d’abattage bovin, principal outil de valorisation des femelles haut de gamme. Elle concerne actuellement 20 % des vaches de la CAVEB (1 700 têtes par an) et représente les valeurs d’indépendance et de proximité prônées par ses dirigeants.
