Des primes en prime-time
Le ministre est arrivé à point nommé pour conclure le débat professionnel organisé après l'enregistrement en léger différé de l'émission de Jean-Pierre Coffe à Cambremer. L'une des figures de l'élevage laitier en AOC, Patrick Mercier, se plaignait alors que les producteurs céréaliers puissent toucher « l'équivalent de 80 euros de l'heure de prime » en plein boum sur le prix des céréales, alors que les éleveurs laitiers « à l'herbe » ne récoltaient que les miettes, et encore. Michel Barnier a pu à loisir, et sûr de son effet, développer son intention de recourir à l'article 69, qui permet aux Etats membres qui le souhaitent de conserver jusqu'à 10% du montant des aides du 1 er pilier pour soutenir des types d'agriculture favorables à l'environnement. L'enveloppe globale s'élevant à 9 milliards d'euros, la marge de manœuvre n'est pas négligeable. Et Michel Barnier de lister les secteurs concernés : bio, fruits et légumes, production ovine et bien sûr … production herbagère.