Des marges de manœuvre limitées et coûteuses
La production de GES des aliments pour animaux est constituée à 3 % des émissions de l’usine, 7 % de celles des transports amont et aval, 1 % de « divers » (dont les déplacements des salariés) et 89 % de ses matières premières. La réduire passe soit par une baisse de l’impact de ces dernières (notamment la diminution de la fertilisation et de la déforestation), soit par un choix judicieux de celles-ci. Mais, à qualité nutritionnelle constante, l’optimisation des émissions de GES de l’aliment composé a une incidence sur son coût, qu’a chiffré la mission développement durable des organisations représentatives de la profession. Compte tenu de la disponibilité des matières premières et de leurs prix relatifs, le formulateur peut au mieux gagner 10 % sur la valeur GES des aliments et cela, pour un surcoût moyen de 3 %. Pas sûr que les éleveurs acceptent une telle augmentation alors qu’ils souffrent déjà de la volatilité des cours.